1. Un amour naissant


    Datte: 09/02/2019, Catégories: fh, hplusag, campagne, jardin, amour, hdomine, jeu, init, prememois, initfh,

    ... sienne, se délectant de sa surprise et du trouble qu’il engendrait en elle. Puis, relâchant son étreinte, il demanda : — Eh bien, comprenez-vous comment l’on doit manger une tomate en galante compagnie ? Ceci est le début de votre leçon et pour vous la bien apprendre, je vais vous l’enseigner pas à pas. Il lui tendit le fruit à mordre, l’encourageant du regard. Puis il approcha sa bouche de la sienne pour saisir la chair parfumée de la tomate. Profitant de l’embarras de la jeune fille, il prolongea sa dégustation par un baiser langoureux. Claire se dégagea vivement.— Vous trichez, monsieur !— Ma douce, je ne fais que prendre ce que je n’ai pas eu tout à l’heure. Et, caressant sa taille qu’il retenait encore, il ajouta avec malice : — Ne prenez pas cet air de vivandière offensée, je sais pertinemment que vous aimez mes baisers. Claire, un peu vexée, détournant son regard de celui du luthier lança : — Et si je me rebellais ? Vous savez, je n’aime pas être une élève docile. Je ne suis pas de celles que vous avez courtisées à Paris dans votre atelier. Un sourire illumina le visage de Louis. Il répliqua en l’attirant de nouveau à lui : — Disons que vous tenteriez de me résister et rien que cette idée me met le cœur en joie, ma chérie. J’ai toujours préféré les petites chèvres coriaces aux brebis bêlantes. Mon caractère de loup, sans doute ! Mais nous nous égarons. Reprenons la leçon, mademoiselle. Claire se défendit et prit le fruit des mains du luthier : — Laissez-moi manger ma ...
    ... tomate à ma guise. Votre manière n’est vraiment pas pratique du tout. Je préfère encore ma technique de paysanne ! Louis se mit à rire : — À votre guise, mais pour chaque bouchée, vous me devrez un baiser.— Eh bien, soit. Faites donc vos comptes d’apothicaire, je ferai les miens pour abus d’autorité. Cela fera je pense un juste équilibre ! Et lui lançant un regard de défi, Claire termina sa tomate. Le luthier, amusé, entra dans le jeu : — Abus d’autorité ? Mais quel témoin avez-vous pour plaider ?— Mon ami le châtaignier sous lequel nous sommes assis.— Parfait, alors je prends le ciel à témoin pour moi. Claire sourit malicieusement : — Non, vous ne pouvez pas !— Et pourquoi, s’il vous plaît ?— Parce que c’est mon coin de ciel. Vous êtes sur mes terres, ne l’oubliez pas !— Certes, mais pourriez-vous l’attraper et tracer une délimitation au ciel ? Non, bien sûr. Alors je prends le ciel comme avocat. Et comme une petite brise agite les branches de votre châtaignier, je crois que vous aurez perdu bientôt votre plaidoirie. J’ai compté huit baisers, plus deux pour votre insolence… Vous me les devrez tout à l’heure. Et il se mit à rire, voyant la jeune fille décontenancée. — Allons, ne boudez pas ! Regardez plutôt dans mon panier ce que je vous ai apporté pour le dessert.— Des cerises et… des framboises ? Mais la saison est à peine commencée ! Où les avez-vous trouvées ?— C’est un petit secret, que je vous révélerai en temps et en heure. Donnez-moi votre verre, j’aimerais que nous ...
«12...456...»