1. Un amour naissant


    Datte: 09/02/2019, Catégories: fh, hplusag, campagne, jardin, amour, hdomine, jeu, init, prememois, initfh,

    ... écoutait le doux murmure du vent, les derniers chants d’oiseaux, dans cette chaleur troublante et bienfaisante. Sa tête glissa doucement contre la chemise de l’homme. Elle huma son odeur, mélange d’eau de Cologne et de sueur. Louis caressait son visage puis vint poser ses lèvres sur ses cheveux. Le désir, un moment assoupi pendant le dîner, se réveillait dans cette étreinte langoureuse. Louis s’affaissa doucement sur la couverture, entraînant sa compagne avec lui, puis il ramena un coin du plaid sur eux. Ils étaient maintenant couchés l’un contre l’autre, émus et tremblants. Le soleil avait disparu et les étoiles s’allumaient peu à peu dans le ciel. Louis resserra tendrement son emprise sur la jeune fille et baisa chastement sa bouche. Un parfum de liqueur de mai mêlé de cerise y restait accroché, appelant caresses et morsures. Mais, soucieux de ne surtout pas brusquer Claire, le luthier attendit qu’elle se blottisse plus complètement dans ses bras avant de goûter la saveur douce des lèvres qu’elle lui tendait. Entre deux baisers, il lui murmurait des mots tendres qui la bouleversaient et la faisaient frissonner. La fraîcheur descendait sur eux sans qu’ils s’en aperçoivent, tout à leur étreinte… Mais quand enfin le clair de lune tomba sur la couverture, Claire s’arracha des bras de Louis : — Il est temps d’aller se coucher. Louis, demain je dois me lever tôt et vous aussi. Et je n’ai même pas écumé la crème sur le lait de ce soir !— Que vous importe ! Savourons ce moment ...
    ... encore quelques minutes, ma chérie ! Je veux me repaître de vous d’ici dimanche. Écoutez la chouette ! Elle annonce une nuit parfaite. J’ai tout le temps de retourner à l’atelier. Mais, sourde à ses paroles, la jeune fille se dégagea et se relevant, elle rassembla les reliefs du pique-nique dans le panier, puis déposa ce dernier à côté du plaid. Louis, quelque peu désappointé, lança : — C’est vous qui êtes insupportable, ma chère ! Vous ne pensez qu’au travail ! Claire sourit. — Et vous ne pensez qu’au plaisir ! Il faut donc une personne raisonnable et ce soir c’est moi. Ne faites pas cette tête, puisque nous nous reverrons dimanche. Le luthier fixa la jeune fille d’un air moqueur : — Vous parlez de plaisir… mais nous n’avons fait que le premier pas qui y mène. Claire rougit et Louis se mit à rire : — J’adore votre embarras ! Ça me donne encore plus l’envie de vous câliner. Et vous savez pourquoi ? Parce que j’aime sentir qu’aucun homme avant moi ne s’est aventuré à vous montrer les chemins où je souhaite vous mener.— Vous êtes bien présomptueux.— Non, simplement bien renseigné ! La jeune fille soupira : — Vous qui me disiez ne pas vous intéresser aux ragots…— Ceux-là m’intéressent puisqu’ils éloignent d’éventuels rivaux.— Vous n’aimez pas en avoir ?— Aucun homme amoureux n’aime cela. Il avait dit cela naturellement, l’adjectif lui était monté aux lèvres comme une évidence. Il en était presque surpris. De cette facilité, de cette aisance, de cet abandon. Claire le regardait ...
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