1. Coup de foudre et de poing au bahut


    Datte: 10/02/2019, Catégories: jeunes, couleurs, école, amour, nonéro, exercice, humour, coupfoudr,

    ... rapide. De sorte que les informations recueillies sur les panneaux indicateurs de direction étaient… incomplètes. Je précise également que je devais, par devers moi, lui servir de GPS… marocain, cela va de soi !— C’est bien, Axel, nous avons compris l’ensemble de votre message, me coupe une nouvelle fois la prof. Cassandre à côté de moi, a rentré la tête dans ses épaules… elle est secouée par le fou rire – ou pleure de honte ? D’ailleurs, la classe dans son ensemble, paraît s’amuser beaucoup. Je fais silence. — Mais finissez, bon sang !— Bien, M’dame. Donc, comme je le disais précédemment, les liaisons internes de mon cerveau de GPS amateur n’étaient pas assez rapides pour déchiffrer les indications susnommées relatives à l’hôtel de l’échassier. Tout cela, à cause que mon père, conducteur téméraire et peu soucieux du maigre salaire de points qu’on lui avait laissés sur son permis de conduire, était trop concentré sur le phénomène appelé accélération et pas assez sur celui nommé ralentissement. De plus, les panneaux indicateurs généraux concernant les quartiers, les zones commerciales, artisanales et industrielles semblaient totalement déraisonnables dans leur positionnement sur le bas-côté de la route… la faute aux ingénieurs des Ponts et Chaussées. Pour conclure, comme les panneaux étaient inexistants là où on les attendait et qu’ils nous prenaient par surprise là où on ne les attendait pas, nous avons fini par quitter Poitiers, sans même nous rendre compte que nous étions ...
    ... sur la route du retour, celle que nous ne souhaitions en aucun cas suivre de nouveau. Voilà, à mon avis, ce qui a dû arriver aux troupes de mes ancêtres indirects : ils se sont égarés dans les périphéries de Poitiers et se sont retrouvés, sans savoir comment, sur le chemin de Compostelle, trompés par la signalisation mise en place par les Ponts et Chaussées. Ce qui est certain, c’est que j’ai produit mon petit effet sur la classe. Madame Thomachevsky, qui a eu la bonté de me laisser m’égarer de la sorte, semble, elle aussi, s’amuser beaucoup. — C’est… commence-t-elle. Mais c’est à moi de l’interrompre.— Excusez-moi, M’dame, j’aimerais tirer la leçon de cette histoire.— Faites, Axel ! Mais vite !— À cause des Ponts et Chaussées, la France n’a pas été envahie par les troupes maures et une bataille sanglante a pu être évitée aux alentours de Poitiers, on ne sait pas trop où. Les Arabes ont regagné leur bled sans se battre contre le prétendument vainqueur, peut-être un ingénieur des Ponts et Chaussées de l’époque, Charles Marteau…— Non, Axel, d’une part ce n’est pas « à cause de », mais « grâce à », d’autre part, le vainqueur s’appelait Charles Martel !— Exact. Toutefois, en ce qui concerne le « à cause de » ou « grâce à », convenez que tout dépend de quel point de vue on se place ! Et pour le reste ce qui m’étonne le plus dans cette histoire, c’est que Martel, l’épouse de Marteau, ait pris la tête de…— Axel… Ne me refaites pas le coup de Queneau, s’il vous plaît.— Bien Madame, et ...