Coup de foudre et de poing au bahut
Datte: 10/02/2019,
Catégories:
jeunes,
couleurs,
école,
amour,
nonéro,
exercice,
humour,
coupfoudr,
... brin de condescendance qu’ici, les problèmes ne se règlent pas à coups de poing ! Je tique aussi sur le termeici. Veut-il direchez nous, en France par opposition àchez vous au Maghreb ? oudans cet établissement ? — Tout acte de violence doit être sévèrement sanctionné, conclut-il. En rentrant à la maison après cette entrevue, j’ai souri quand mon père a déclaré – et m’a absout d’un seul mot :raciste ! Il me comprend. Nous nous comprenons. Je n’ai pas eu de reproches, même quand le conseil de discipline a décidé de m’exclure huit jours. Huit jours de mise à pied, autant dire huit jours de congés… C’est bien ! Le deuxième jour de mon exil, à 17 heures 15, ce mardi de fin avril, on frappe à la porte. J’ouvre. C’est comme si une grande bouffée d’air du nord de l’Europe scandinave venait s’engouffrer dans l’appartement : Cassandre ! Je reste aussi bête qu’un poisson qu’on vient de jeter sur le pont d’un chalutier : gueule ouverte, œil écarquillé, écailles frétillantes ! Elle, a l’air gêné. — Bonjour Axel. Je… je venais m’excuser pour le… pour le… comportement d’Éric, balbutie-t-elle. Comme je suis dans un état proche de la catatonie, je bredouille n’importe quoi. — Fa… fa… llait… pas ! avant de parvenir à retrouver une consistance à peu près normale – hormis de sournois et délicieux frissons qui traversent toutes les voies de communication de mon corps. Elle me fait trop d’effet, cette meuf.— Entre, lui fais-je.— Je ne sais pas si…— C’est raisonnable ? complété-je. Raisonnable de ...
... pénétrer dans l’antre d’une famille de Maures ? Ont-ils des cimeterres pour m’expédier au cimetière ? Elle sourit en répondant : — Ce n’est pas très drôle ! En effet, je ne suis pas drôle… mais elle a quand même fini par entrer et s’asseoir sur le canapé. Elle accepte une tasse de thé que je lui sers à la marocaine, en hauteur pour produire de l’écume à la surface du verre – j’ai même pas pris de tasses ! J’ai ajouté des cornes de gazelles dans une assiette. Je m’assois face à elle dans un fauteuil. Quand elle a goûté la pâtisserie, elle s’est exclamée : — C’est terriblement bon !— Terriblement ?— Je veux dire que pour la ligne, ça doit être terriblement mauvais !— Terriblement… en effet. Mais toi, tu n’as pas à t’en soucier, n’est-ce pas ? Elle rosit joliment, toujours un peu gênée. C’est notre avantage à nous : personne ne s’aperçoit qu’on rosit ! Ou qu’on rougit ! Mais pour eux, les Blancs, tout se lit sur leur visage grâce aux changements de couleurs. — C’est ta mère qui les a préparées ? Aïe ! Mauvaise question. Mais « elle ne pouvait pas savoir » comme on dit chez les Occidentaux qui ne savent pas qu’il y a des questions qu’on ne pose pas. Je fais « non » de la tête. — Elles viennent du bled – ce mot-là passe à tous les coups – importées par un mien cousin qui est venu nous rendre visite cette semaine. Elle hoche la tête et me fait remarquer que j’ai une drôle façon de m’exprimer. Leun mien cousin a dû la surprendre. — Je m’efforce de maîtriser la langue de Molière, lui ...