1. Acte 1


    Datte: 13/02/2019, Catégories: fh, théatre,

    ... DU BOIS – Très bien, c’est une amie très chère et je suis on ne peut plus satisfaite de ce choix. Je souhaite de tout mon cœur que vous aimiez cette jeune fille. Avez-vous des raisons qui vous poussent à croire qu’elle éprouve quelques sentiments pour vous ? MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Oui, par des regards, des paroles et même des billets échangés. Même si tout cela reste fort sage, on ne peut se méprendre sur l’inclination de son cœur à mon égard. C’est une chaste jeune fille que je dois conquérir sans l’effaroucher, mais il n’en demeure pas moins que si elle ne m’aime pas encore, ou qu’elle ne sait pas ce qu’est l’amour, elle apprécie beaucoup mon commerce. LOUISE DU BOIS – Fort bien. Je n’éprouve aucune jalousie, bien au contraire, je vous souhaite un sincère bonheur pour vous comme pour elle. Pourtant, une chose me gêne tout de même. Je sais que pour être votre amante, il ne faut pas être de ces femmes jalouses. Je sais que depuis que vous me faite l’amour, je ne suis pas la seule. Sans savoir que je partageais votre couche, la marquise de Vésigneux m’a conté les turpitudes que vous lui avez infligées. N’avez-vous pas honte, vous avez pris la fille, vous l’avez même dépucelée, puis celle-ci mariée, vous avez baisé la mère, tant et si bien qu’elle ne s’en remet pas. Je ne parle pas non plus de cette accorte chambrière qui est plus chaude que braise et qui doit se faire culbuter par tous les mâles de la maison. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – C’est que je ne peux résister devant une ...
    ... belle paire de tétons. Or vous savez bien que la petite Vésigneux a deux tétons peu volumineux mais bien fermes et que la mère en a d’énormes. Je suis désolé de vous avoir meurtrie par mon inconduite. LOUISE DU BOIS – Il ne s’agit pas de moi céans, mais de celle qui sera votre épouse. Je ne veux pas qu’elle souffre de vos débauches ou vos « inconduites » comme vous dites. J’aime Mademoiselle de Jamois, d’une sincère amitié et je ne voudrais pas la jeter dans les bras d’un homme qui n’est pas capable d’aimer une seule femme. Me voyez-vous entendre ses jérémiades comme quoi son mari la trompe avec la première venue ? MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Ma mie, j’ai déjà pensé à cela et j’ai pris de fermes résolutions. Je sens que mon bonheur sera très grand si j’épouse celle que j’aime. Aussi, je serai l’homme d’une seule femme, celui de mon épouse. Pour elle, je serai un bon époux, un amant enflammé et un père attentif aux enfants qu’elle me donnera. LOUISE DU BOIS – Vos paroles sont si douces et si aimables que je ne peux que les croire ; un cœur de femme ne peux être qu’ému dans tout ce que vous faites ressentir. Allez, Mademoiselle de Jamois, allez Monsieur le Marquis de Saint-Aubin, allez à la grandeur qui vous est destinée : vous aurez mon cœur dans cette entreprise. Pour faire le bonheur de votre épouse, je veux que cette union se fasse. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Vous voulez donc vraiment que Mademoiselle de Jamois devienne mon épouse, sans jalousie, sans rancune ? LOUISE DU BOIS – ...
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