Acte 1
Datte: 13/02/2019,
Catégories:
fh,
théatre,
... plaisirs que ma belle chevalière du Bois. Je suis pourtant bien décidé, aujourd’hui même, lors du mariage de ma sœur Marie avec le Comte de Montgaudier, je demanderai sa main à son oncle. Il ne pourra me la refuser, elle n’a aucune fortune alors que moi j’ai argent, terre et appuis à la Cour. Comme je dis, elle a pour seule dot, et c’est pour moi la plus précieuse, sa beauté. On frappe à la porte Entrez, c’est ouvert. Scène 5 : Marquis de Saint-Aubin – Comte de Montgaudier COMTE DE MONTGAUDIER – Mon cher beau-frère, je vous salue. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Salut à vous, Comte. Justement je pensais à vous et à ma sœur. Vous ne serez mon beau-frère que cet après-midi, après la signature du contrat devant le notaire et la cérémonie à l’église. Mais c’est vrai que dès ce matin, je dois vous considérer comme faisant partie de la famille. COMTE DE MONTGAUDIER – J’en suis très heureux. Cette union entre Marie et moi-même scelle entre nos deux familles un lien irréfragable. Nos ancêtres n’ont pas toujours été alliés, au fil du temps de l’eau est passée sous les ponts, une entente s’est instaurée. Enfin aujourd’hui, c’est une amitié durable qui se met en place. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Mais dites-moi, pour quelle raison épousez-vous ma sœur ? Par amour pour elle ou par l’alliance que vous apporte une union entre nos deux familles. COMTE DE MONTGAUDIER – Voyons Marquis ; vous n’êtes pas dupe que les mariages d’amour n’existent pas. Votre sœur est charmante, ce qui n’est pas pour me ...
... déplaire, mais si on se marie c’est pour deux raisons qui sont bien loin des sentiments qu’on éprouve l’un pour l’autre. D’une part une femme est là pour nous donner une descendance et d’autre part, le mariage permet créer des liens étroits entre les familles, notamment avec la dot qui me donnera quelques terres que je convoitais depuis longtemps et qu’a bien voulu me donner votre beau-père. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Vous ne croyez donc pas à l’amour. COMTE DE MONTGAUDIER – Si, mais nullement au sein du couple. Si vous demandez à votre épouse : — Madame, m’aimerez-vous ? Elle vous répondra :— Si vous me le commandez ! Je ne peux pas croire qu’un amour fondé sur une telle base, celle de l’obligation, puisse être sincère et réel. L’amour on ne peut le trouver que dans les bras d’une maîtresse. MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je suis fort aise de vous l’entendre dire. Je serais dans les mêmes dispositions que vous si celle que je convoitais n’était pas d’une extrême beauté. COMTE DE MONTGAUDIER – De qui s’agit-il ? MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Un peu de patience Comte, vous le saurez cet après-midi, lors du mariage qui vous unira à ma sœur. Mais à ce propos, et eu égard à ce que vous venez de me dire sur l’amour et le mariage, il faut que je vous mette en garde, vis-à-vis de Marie, votre futur épouse. COMTE DE MONTGAUDIER – Qu’y a-t-il donc ? MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Voilà, Marie sort juste du couvent et donc est pure comme une oie blanche. Je suis certain que sa vertu est parfaite et que ...