1. La fin du Vladimir Monomaque


    Datte: 28/02/2019, Catégories: h, fhhh, bateau, Masturbation mélo,

    ... soignée. Elle est fière de ses jambes, de son teint, et d’elle-même en un mot. — Tu es diablement sexy, s’extasie-t-il encore.— Ma jupe n’est pas trop courte ? s’inquiète Caro. D’ordinaire, ses tenues sont plus sages. Elle s’est faite aguicheuse pour Misha. Pour lui, elle exprime ce talent qu’elle maniait si bien autrefois. L’inquiétude n’est venue qu’après coup. S’habiller comme pour sortir à laCalle Ocho, une boîte en vue, n’est pas vraiment le meilleur choix pour grimper à bord d’un cargo peuplé…« Peuplé de quoi ? » se morigène Caro, s’agaçant d’avoir un instant mal pensé à propos des hommes du bateau, lesquels en valent bien d’autres qu’elle a connus, songe-t-elle en guise de repentir. Misha a-t-il même entendu la question ? Voire ! Il ne répond pas, l’enlace et l’embrasse. Leur premier vrai baiser. Le précédent, celui de l’hôtel de police, n’était qu’un préambule, un petit en-cas, un piètre aperçu de celui-ci. Pendant que lèvres et langues s’unissent, les corps s’épousent, les mains explorent, les esprits s’enflamment. Du feu parcourt les artères de Caro. Sa transmutation est radicale : la femme pondérée et réfléchie cède la place à un vampire, une goule. Son avidité égale celle de Misha. Le shorty de prix en dentelle rare gît sur la cheville de Caro, retenu par la boucle de la bride, de sorte que le linge pare bizarrement l’escarpin encapuchonné. Sans doute que Caro ne s’en est pas rendu compte, sinon elle aurait pris plus de soin d’un sous-vêtement qui lui coûte ...
    ... plus que le salaire d’une journée de boulot. À contrario, on peut aussi le comprendre si elle a perdu la tête. Malgré tout, il faut de temps en temps redescendre sur terre ; Misha est le premier à le faire. — Je n’ai pas de préservatifs, avoue-t-il dans un souffle.— J’en ai dans mon sac. Ce n’est pas habituel ; un esprit chagrin y verrait de la préméditation. Le couple se désolidarise un instant. La recherche est fébrile et la mise en place précipitée, un rien cocasse aussi. Misha se retient de pouffer pendant qu’elle opère. L’accouplement ne connaît pas d’autre préalable. Il est brutal, puissant, bref. Le mâle grogne pendant qu’il éjacule, puis il hurle sa victoire à la lune. Caro gémit doucement. On pourrait croire l’entrée en matière un peu gâchée, mais il n’en est rien : Caro est heureuse. Elle se débarrasse de la dentelle piétinée qu’elle fourre dans son sac à toutes fins utiles – on ne sait jamais, elle n’est peut-être pas trop abîmée – puis elle réajuste la jupe, une minijupe qu’elle a voulue de nature à enflammer son homme. Elle lisse le tissu sur ses hanches, les fesses, vérifie son maquillage – du reste léger –, procède à une retouche à la lueur d’une minuscule torche… Misha l’observe, à la fois décontenancé et captivé ; il ne se lasse pas… Satisfaite, Caro se pend au bras de son seigneur et maître : il l’est désormais. Elle le reconnaît et le veut ainsi. Étrange soumission qui se veut preuve d’amour, mais qui reste néanmoins contraire à sa nature, impérieuse, limite ...
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