La fin du Vladimir Monomaque
Datte: 28/02/2019,
Catégories:
h,
fhhh,
bateau,
Masturbation
mélo,
... a plus vraiment d’autorité à bord. Le capitaine est aux abonnés absents, roi déchu, malade et sans forces ; il ne sort plus de sa cabine. Misha, l’officier en second, tente de suppléer, mais son autoritarisme ne fait pas l’unanimité. Beaucoup y voient de l’abus de pouvoir. Les mêmes sont d’avis que Kirill et Igor ne méritaient pas la dérouillée, dans la mesure où Caro avait des torts. « Une allumeuse ! » persiflent-ils entre eux. Caro ressent le flottement parmi les hommes. Elle pense que l’intervention musclée de Misha avec ses amis a focalisé les projecteurs sur elle. Selon elle, ils n’ont vraiment pas été malins et ont fait tout ce qu’il ne fallait pas faire. Elle n’a pas tout à fait tort, mais croire qu’elle peut rattraper le coup est sans doute aller un peu vite en besogne. Toujours est-il qu’elle se propose de crever l’abcès. Elle le fait au moment du repas du soir. Une douzaine de personnes sont dans la salle ; Misha est au fond. En chemin pour le rejoindre, Caro stoppe au niveau de Kirill et prend place à sa table. L’homme est surpris. Il réagit, s’agite, montre du trouble, prend des postures donnant à penser qu’il s’exonère de la responsabilité d’une initiative qu’il désapprouve. — Arrête de paniquer ! Misha va pas te manger, ni moi.— Tu en parles à ton aise.— Je suis désolée de ce qui t’est arrivé à toi et à Igor. Misha ne m’a pas informé de ses intentions ; il savait que j’étais contre.— Et ça change quoi ?— Rien, mais je tenais à te le dire. Caro est bien la ...
... seule à croire que sa mise au point puisse contribuer à améliorer quoi que ce soit. ____________________ À la fin du mois d’août, ils sont quelques-uns à se demander si la lutte a encore un sens. C’est la débandade : Luka en prison, Ivan au loin avec sa chérie, le capitaine interné en hôpital psychiatrique, Alexeï – pfff… – en bordée avec sa Wanda. Et pour couronner le tout, Lazar le cook et un autre ont déserté et embarqué en douce sur un navire en partance pour l’Amérique du Sud. Si les autres ne sont pas partis, ce n’est que partie remise. Chacun d’eux vit un drame… La mère d’Anton est décédée, l’épouse de Makar est terriblement malade… Les épouses ! Elles sont le problème. Elles manquent de tout, d’argent, de tendresse… Misha n’échappe pas à la règle ; Irina, sa femme, fait du chantage : les filles ont besoin de leur père… Le cas de Sasha est encore pire : sa douce chérie le plaque, elle a trouvé mieux. Caro apprend incidemment le malheur de Sasha. — Tu aurais pu m’en parler, reproche-t-elle à Misha.— Pas eu le temps.— Comment va-t-il ?— Il dessoule plus, enfermé dans sa cabine. La vodka est de toutes les thérapies sur le bateau. Y aurait-il des bébés, on en mettrait dans les biberons. Caro décide d’aller voir son ami. — Sasha, c’est moi, Caro. Ouvre-moi… Il est nu, sale, hirsute, manifestement ivre et hilare. — Je t’aime toi, bave-t-il… Misha, il connaît pas son bonheur, articule-t-il en déployant ses tentacules et plaquant une bise baveuse et bruyante sur le nez de Caro. ...