1. La fin du Vladimir Monomaque


    Datte: 28/02/2019, Catégories: h, fhhh, bateau, Masturbation mélo,

    ... scolarité de concert jusqu’en terminale, et ont divergé ensuite. Annick renonçait aux études supérieures au terme d’une année de fac à Bordeaux tandis que Caro s’inscrivait en lettres à Lyon, puis Paris. Il s’ensuivit un trou de quelques années durant lequel les deux amies se perdirent de vue. Elles renouèrent quand Caro rentra au pays il y a un peu moins de cinq ans. Un retour peu glorieux, sans argent, sans boulot, et sans forces tant sa santé avait été mise à mal. Caro ne l’admettrait pas, mais à l’époque elle aussi, à l’instar du cargo, n’était plus qu’une lamentable épave, un squelette, un sac d’os couvert d’une peau pisseuse et flétrie. Depuis, elle s’est remplumée et a repris des formes, au demeurant fort appétissantes, grâce à maman sans aucun doute, grâce à Annick aussi. Difficile de se remémorer la pitoyable pauvresse qu’elle était alors. Elle est désormais une magnifique jeune femme, bien notée qui plus est, et appréciée par sa chef, laquelle projette de l’installer dans son fauteuil d’ici quelques années quand viendra pour elle l’heure de se retirer. À l’époque, cinq ans auparavant, le retour misérable de Caro n’avait pas manqué de susciter des rumeurs. Des ragots avaient tôt fait de circuler, qui l’accablaient des plus horribles turpitudes. Toutes ces années à Paris faisaient jaser ; à n’en pas douter, elle avait mené une vie de bâton de chaise, certains allaient carrément jusqu’à prétendre qu’elle faisait des choses inavouables pour gagner sa vie. Ils avaient ...
    ... des preuves, on l’avait vue… En fait, personne ne sait vraiment ce qu’il en est, hormis Annick, à laquelle Caro s’est confiée. Aujourd’hui, les médisances sont oubliées ; Caro passe pour une jeune femme rangée, peu portée sur les extravagances. Cela ne manque pas d’étonner, et d’agacer aussi, car d’aucuns y voient du gaspillage : « Une si belle femme… » déplorent-ils en songeant que personne n’en profite. Ce n’est pas tout à fait vrai : Caro a une liaison avec un homme marié, une liaison discrète par nécessité, ce qui fait qu’elle n’est pas connue. Et peu gratifiante aussi ; on n’imagine pas l’humiliation et les frustrations qu’il y a à vivre dans l’ombre. À chaque déconvenue, Caro se promet de mettre un terme à cette liaison. Sous le coup de la dernière déception, Caro a décidé d’espacer les rencontres. Arnaud, l’amant, renâcle. Il en est venu jusqu’à commettre le sacrilège de la relancer chez elle, ce haut lieu sanctuarisé, interdit à la gent masculine. Annick est fatalement au fait de la liaison de Caro. Elle désapprouve, mais au vrai elle-même n’est pas très bien placée pour donner des leçons. Sans doute ne s’enticherait-elle pas d’un homme marié, à la condition toutefois que le brave homme annonce d’emblée la couleur, sinon elle est du genre à tomber dans les bras du premier venu pour peu qu’il les lui ouvre. Elle a un cœur d’artichaut. On ne compte plus ses aventures, suivies d’autant de pleurs, car les amourettes finissent invariablement, et l’oraison s’accompagne de ...
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