La fin du Vladimir Monomaque
Datte: 28/02/2019,
Catégories:
h,
fhhh,
bateau,
Masturbation
mélo,
... targue d’avoir la solution. Il fait la leçon : 3 couches, 9 personnes. C’est l’évidence ! Caro accepte d’accueillir Misha – c’était son intention – et l’inoffensif Sasha pour lequel elle a de l’amitié. Annick aura son Ivan, plus Lev : Ivan a intercédé en sa faveur. De toute façon, il faut bien le caser quelque part. Quant à Grisha et Feodor qui squattent déjà le canapé ouvert, ils sont priés de faire un peu de place à Luka. Certes, Grisha vaut deux hommes à lui seul. Il sait que le canapé-lit est surchargé. Feodor ronchonne. — Tu vas voir qu’il va nous rejouer la mutinerie duPotemkine, souffle Misha en français, à l’oreille de Caro. Misha s’est trompé : Feodor se calme. Chacun procède ensuite aux préparatifs pour la nuit. L’utilisation de la salle de bain est contingentée par la force des choses. Caro y fait une rapide toilette et troque son ensemble contre un pyjama et un tee-shirt. Misha et Sasha ne se sont pas déshabillés. Toutes les ouvertures donnant sur l’extérieur sont grandes ouvertes. Les portes intérieures le sont aussi pour permettre la circulation de l’air. Une brise venue du large chasse les miasmes de la journée ; la température a fraîchi, apportant un peu de confort dans l’appartement surpeuplé. Caro s’est allongée ; les hommes ont pris place de part et d’autre. Chacun cherche sa position. Les corps évitent de se toucher, mais à l’impossible nul n’est tenu, et après un moment on se résout à tolérer les inconvénients de la promiscuité. L’atmosphère est ...
... cependant chargée, lourde d’ambiguïtés. Un brouillard lubrique hante les esprits ; même Caro n’y échappe pas. La proximité du corps de Misha l’électrise. Tout furtifs qu’ils soient, les contacts délivrent leur décharge et alimentent un état de tension épuisant. Elle ne le reconnaîtrait probablement pas, mais Caro mijote dans son jus ; la tension entretient une sorte d’attente fiévreuse et trouble où l’espoir et la défiance alternent et nourrissent un malaise confus, mais suffisamment émoustillant pour maintenir les feux d’une veille harassante. Par chance pour elle, la fatigue sera la plus forte : elle finit par s’assoupir, sombrant dans une somnolence agitée, peuplée de fantômes. Au matin, on frappe à la porte. Il est tôt, l’appart est dans le noir. Les frappes se font plus violentes, plus pressantes. — Ouvrez, police ! Quelqu’un allume une lampe dans le salon. Caro tente de se dégager ; le corps de Misha pèse sur elle. Elle le secoue et s’extrait. Sasha est déjà dressé. Tous sont en alerte ; ils attendent, murés dans le silence, figés dans une posture d’incompréhension. Annick rejoint Caro. Les deux jeunes femmes se regardent. La peur les cloue au pied de la porte, muettes, indécises. Les coups redoublent ; deuxième injonction. La troisième suit sans délai, menaçante. Caro déverrouille et ouvre. ____________________ Arnaud a rappliqué à l’hôtel de police dans l’heure qui suit l’appel de Caro. Son intervention est efficace : les deux jeunes femmes sont libérées après avoir complété ...