La fin du Vladimir Monomaque
Datte: 28/02/2019,
Catégories:
h,
fhhh,
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Masturbation
mélo,
... exigu et se demande où elles vont caser tout ce monde. Les premiers arrivés ont déjà pris leurs quartiers : Ivan s’est naturellement installé chez Annick, Grisha et Feodor s’affairent au salon sur le canapé convertible qu’ils ont déployé. ____________________ L’arrivée des quatre hommes prélude à la réunion de crise. Caro installe les nouveaux autour de la table du salon et fait de même. Annick et Ivan prennent place sur le canapé déployé aux côtés de Feodor et Grisha. La plupart des hommes regardent le sol, visage fermé, front buté. Ils grommellent ou crient plus qu’ils ne parlent. Un seul sujet, on n’en sort pas : quelle conduite tenir vis-à-vis des autorités ? Faut-il se rendre ? Prendre le maquis ? Deux ou trois sont partisans de faire comme s’il ne s’était rien passé, de rentrer au bercail et faire le mort. — Comment tu abordes ? À la nage ? raille un malin. Il faut du temps pour évacuer les hypothèses farfelues. D’autres hypothèses fusent tout aussi farfelues. — On attend ici ? Annick et Caro refuseront pas de nous héberger quelques jours. Ben voyons ! Attendre quoi, du reste ? Le parcours est long avant que le bon sens ne prévale. Finalement, décision est prise : ils se livreront à la police. Caro et Annick n’ont pas vraiment participé au débat, rapport à la langue bien sûr, même si leurs progrès pour apprendre le russe sont réels. Quand Misha et Ivan ont traduit le verdict, quasiment « in live » respectivement à Caro et Annick, celles-ci se sont signées, mode ...
... catholique, sans même se consulter – ou à peine – du regard. Une réaction qui en dit long sur leurs prières. Le sujet qui fâche étant évacué, l’atmosphère est plus détendue ensuite. Il convient encore de décider la distribution des couches. Qui va dormir avec qui ? C’est l’occasion des plaisanteries qui font rire gras, exprimées dans une langue universelle. Si Annick avait joué le jeu, les filles auraient couché ensemble, et puis basta : que les gros malins se démerdent. Mais les choses ne sont jamais aussi simples qu’elles pourraient l’être. — M’en veux pas, s’il te plaît, mais comprends-moi : je ne sais pas quand je reverrai Ivan.— T’en fais pas un peu trop ? Caro est persuadée que dans ce pays les innocents ne vont pas en prison ; elle le dit à Annick, laquelle ne change pas pour autant d’avis. « Pauvre Caro, seule dans la fosse aux lions… » s’apitoie-t-elle pour elle-même. Juste de l’ironie pour faire passer la pilule et son dépit ; autrement, la jeune femme n’a pas de craintes. Pourquoi en aurait-elle ? Il n’y a pas de fauves, n’est-ce pas ? Que des hommes, polis et respectueux. En fait, elle a déjà un plan en rechange : Misha. Elle espère sa protection, et réfléchit à la façon de l’optimiser pendant qu’elle fait l’inventaire de la literie. — Les volontaires pour dormir par terre, s’il vous plaît ? claironne-t-elle en brandissant deux sacs de couchage. Ils se regardent l’un l’autre. Va-t-on tirer à la courte paille ? Ça aurait pu être avant qu’un féru de mathématiques ne se ...