Le volcan sous la neige
Datte: 02/03/2019,
Catégories:
Collègues / Travail
hotel,
amour,
miroir,
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
... grand-chose, que le premier à mettre la main dans sa culotte va se retrouver avec des engelures. Un poète ce garçon, pas bon perdant, et qui de plus n’a visiblement jamais entendu parler de la théorie d’Alfred Hitchcock sur les blondes glaciales qui se révèlent être « des volcans sous la neige ». À propos de blonde, je la croise pour la deuxième fois de la matinée, pas par hasard, elle me cherche et me dit qu’elle veut me parler. Oui, je t’écoute, mais non, pas dans le couloir, d’accord, il y a un bureau de consultation inoccupé, on y entre, je ferme la porte je l’invite à s’asseoir, je m’installe à côté d’elle, du même côté du bureau. Je suis troublé, cette proximité me ravit et me fait battre le cœur plus vite. — Voilà, j’ai fait une grosse bêtise.— Professionnelle ? Je m’inquiète pour elle, mes idées tournent à cent à l’heure. — Non personnelle. Un petit silence, j’attends la suite, elle poursuit. — J’ai trompé mon mari. Là, je suis abasourdi, je ne comprends pas, elle parle de moi ou d’une autre histoire, et si c’est le cas, pourquoi m’en parle-t-elle ? — Mais, où, et quand ? On dirait le sketch de Devos, « Si vous ne savez pas où est Caen… ». — À Paris, pendant le colloque, il y a un mois et demi. Je me suis fait masser, j’avais un masque de relaxation sur les yeux, c’était super agréable, et puis j’avais bu du champagne au cocktail, ça a dégénéré et j’ai fait l’amour avec cet homme. Je me demande où elle veut en venir, le nœud que j’ai eu au ventre est en train de se ...
... desserrer, si c’est un jeu je veux bien y jouer. — Tu avais bu combien de champagne ?— Deux ou trois coupes.— Combien exactement ?— Trois.— Tu aurais conduit ta voiture ?— Non.— Bon, tu étais en état d’ivresse, ce type a abusé de toi, c’est même limite un viol. Elle hoche négativement la tête. Le petit jeu auquel on joue l’amuse, on peut parler de ce qui s’est passé entre nous sans en avoir l’air. — Non, je n’étais pas ivre du tout, pas de fausses excuses, j’ai prémédité, même prévu ce qui allait se passer, le champagne m’a aidée à passer à l’acte.— Prémédité depuis le matin ?— Non, bien avant. Je m’étonne, je demande depuis quand, elle secoue négativement la tête, je n’en saurai pas plus, seulement qu’elle savait que ça arriverait. — Et s’il n’avait pas été question de massage ? Elle hausse les épaules. Bien sûr qu’elle aurait trouvé autre chose. Ce que femme veut… — Tu l’as revu depuis ? Je peux lire une lueur d’étonnement dans ses yeux. Elle est désarçonnée par ma question, je parle de moi, du masseur ? — Oui, enfin non on ne fait que se parler, rien de plus.— Pourquoi ? J’ai un peu l’impression de la mettre à la torture, de me venger de je ne sais quoi, ou plutôt si, je sais très bien, c’est d’un certain baiser que j’ai cru d’adieu. — Au début je ne voulais pas, je voulais que ça reste une parenthèse (merci, ça j’avais compris) et puis ça a laissé trop de traces, je me suis mise à attendre qu’il m’en parle, mais ça ne vient pas.— Tes hypothèses ? Elle y a réfléchi, c’est ...