1. La conversion


    Datte: 27/03/2019, Catégories: fh, extracon, inconnu, volupté, pénétratio, fdanus, fsodo, init,

    ... d’un vieux puits, en prenant soin, bien sûr, de toujours rester à l’ombre. Lefiu peut prendre aussi la serveuse du bar au bord de l’eau qui oublie, d’autant plus, de te servir à boire qu’elle a oublié de prendre ta commande. Tout le monde peut être atteint par lefiu et à n’importe quel moment d’une journée de travail. C’est comme ça. Ça te tombe dessus sans prévenir et, là, il faut attendre qu’il parte, il faut savoir être patient. De mon côté, je lui raconte aussi un peu de ma vie, ma fille Ludivine, qui vient d’avoir vingt et un ans, elle a fait une licence d’histoire de l’Art à l’université. Elle va rentrer en DESS en septembre prochain, son rêve est de faire un DEA à Paris IV. Dans le cadre de ses études, elle est partie travailler dans un chantier de fouilles au Sud de l’Italie : et aussi Rémy qui est toujours par monts et par vaux. Il est directeur dans une usine agroalimentaire de Bretagne, il passe sa vie le nez plongé dans son ordinateur avec un téléphone portable collé à l’oreille. Pour la fête des pères, je lui ai offert une oreillette Wifi. Je trouve que ça le rend complètement ridicule, mais, lui, trouve ça très pratique. Pourquoi pas, après tout ? Aujourd’hui il est en Corse avec des clients, il ne doit rentrer que demain. J’évoque aussi mon travail chez Claude comme prothésiste dentaire. Quelques années après avoir obtenu mon diplôme et m’être perfectionnée chez lui, j’avais pensé installer mon propre laboratoire car je travaillais vite, je savais bien ...
    ... sélectionner les teintes, je sentais bien les reliefs et, surtout, j’avais un bon contact avec les dentistes, nos clients. Mais l’arrivée de Ludivine avait retardé mes projets qui, petit à petit, s’étaient évaporés car je voulais lui consacrer le maximum de mon temps. Quand elle est rentrée à la maternelle, j’ai appelé Claude pour lui proposer de reprendre le collier avec lui. Il en avait pleuré de joie, car en plus d’apprécier mes qualités professionnelles, il a toujours manifesté un intérêt tout particulier pour d’autres reliefs que ceux de nos prothèses. Mais il est devenu un bon ami, je l’aime bien. Ses petites passes frôlées, ses bisous piqués à tout propos dans mon cou m’amusent plus qu’ils ne me troublent. De plus, je me repais secrètement de le voir tirer la langue et de devoir se contenter de ce que Brigitte, sa femme, veut bien lui offrir. Tout au long du chemin, nous n’avons cessé Bernard et moi de parler une seconde. C’est une vraie diarrhée verbale. Nous sommes maintenant arrivés à la maison et je le guide au salon. Il veut bien un Coca Light, pour ma part, je me contenterai d’un grand verre d’eau car le vin rosé m’a asséché le palais. CHAPITRE III De retour de la cuisine avec mon plateau, je le retrouve en train d’ôter ses chaussures – au Fenua c’est obligatoire avant de rentrer dans unfaré - puis il s’approprie le canapé. Avec un grand sourire, il me déclare sérieusement qu’il a encore lefiu et qu’il n’a pas l’habitude de veiller si tard. C’est vrai qu’il est au moins ...
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