La conversion
Datte: 27/03/2019,
Catégories:
fh,
extracon,
inconnu,
volupté,
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
init,
... est chaude, je me sens un peu dans les nuages, je passe de l’épaule droite à la gauche, puis je reviens sur son cou. En fait, je suis en train de le caresser. Il s’en est aperçu bien avant moi, sa voix s’est faite un peu tremblante puis il s’est tu. Ce silence explose tout d’un coup dans ma tête. Depuis maintenant plus de deux heures que nous sommes ensemble, il ne s’est pas passé une seconde sans que l’un ou l’autre ne parle et quelquefois les deux, ensemble. Mais, là, tout d’un coup, rien, plus un mot rien que le bruit de la ventilation de la cuisine qui me paraît aussi fort que celui d’un avion en train de décoller. Ma main qui s’était figée un instant sur son épaule, reprend vie, descend le long du bras jusqu’à sa main, fait le tour de tous ses doigts comme s’il me fallait les compter puis remonte vers sa poitrine. Je dois alors de me rapprocher encore plus de lui, en fait, je suis carrément collée contre son dos. Je poursuis mes caresses et laisse ma tête aller contre son dos. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, mais là, je me sens très bien, je le serre fort contre moi. Je ne comprends pas bien ce qui m’a pris. Je sais que je me plains souvent des absences trop nombreuses de Rémy, de ses voyages interminables. Que de nuits j’ai pu passer seule, souhaitant sentir ses mains, ses lèvres courir sur ma peau. J’avais envie de susciter en lui le désir, envie de le sentir s’enivrer de moi, me désirer, me solliciter puis, répondant à mes attentes, me faire partager son ...
... plaisir. J’ai eu, quand même souvent l’occasion d’en profiter car Rémy avait été, une longue période, très présent en fin de semaine. Nous appréciions ces matinées paresseuses, lorsque nous avions tout notre temps. Nous en profitions largement puis nous nous rendormions pour mieux recommencer. Mais depuis quelques années, Rémy a tendance à se mettre au lit de plus en plus tard et à se lever de plus en plus tôt, pour aller jouer au golf, pour bricoler ou pour toute autre bonne raison. La conséquence inévitable est que nos rapports ont diminué de façon vertigineuse en quantité et en qualité. Nous pouvons, maintenant, rester des semaines sans nous toucher. Cette situation est horrible, je suis frustrée, j’ai besoin de sa tendresse, de sa présence physique en moi, je me sens tellement délaissée. Mais, en échange, par peur, par lâcheté, je n’ose pas lui parler, je n’ose réclamer ce qu’il devrait tout naturellement me prodiguer alors, je suis devenue une mal-baisée mais, plutôt, une pas-baisée du tout. Pourtant physiquement j’ai plutôt bien supporté les années, je n’ai pas pris de poids, j’ai un ventre plat et ferme, ni les fesses ni les seins ne pendent. J’ai bien quelques cheveux blancs par-ci, par-là, mais rien de dramatique. J’ai quarante-sept ans, je les assume et je pense être toujours aussi désirable. Je n’ai pas non plus envisagé de trouver une solution alternative, mettre le nez à la fenêtre comme dirait mon amie Jeanne. Nous sommes mariés depuis si longtemps, et je ne le trompe ...