1. CANTON, 1949


    Datte: 27/03/2019, Catégories: fh, couleurs, asie, humilié(e), chantage, Voyeur / Exhib / Nudisme init, fsoumisah,

    Yolande et Bertrand étaient bien là, à leur arrivée à Canton sur le quai de la gare. Bertrand les poussa rapidement vers la salle des Premières Classes. Mais déjà tout un peuple qui sautait par les fenêtres des wagons, qui se hélait, qui s’envoyait des paquets par-dessus les têtes, avait embouteillé le quai. Bertrand avisa quelques hommes – de ses anciens ouvriers, pensa Muriel. Ces hommes, sans renâcler, les entourèrent aussitôt et taillèrent un passage à coups de coudes et de cris. Muriel s’accrocha au bras de Robert. Elle le sentit raide et blessée par toute cette brutalité inévitable à laquelle il n’était plus habitué. Une voiture les attendait sur l’esplanade. Déjà Robert et Bertrand discutaient de la situation. Muriel quitta des yeux le spectacle de la ville à travers les vitres. — Est-ce vraiment si grave ? murmura-t-elle à Yolande, assise devant. Elle ne put comprendre la réponse. Elle ne fit pas un deuxième effort pour s’intéresser. Depuis si longtemps, elle n’avait vu la ville ! Lumières, bruits, poussières l’étourdissaient dans le doux glissement du véhicule à travers ce monde échevelé et disparate. La chambre que Yolande et Bertrand leur avaient réservée dans leur maison sentait le confort cossu, un peu démodé déjà. Robert se doucha promptement dans la baignoire et redescendit poursuivre la discussion avec Bertrand. Muriel défit les valises et rangea les affaires. Elle avait le sentiment qu’ils étaient là pour un bon bout de temps. Son bain coulait, elle vint ...
    ... s’y glisser. — Comment va-t-on ici ? Yolande venait d’entrer dans la chambre. Muriel, surprise, répondit trop vite et d’une voix amollie par la tiédeur du bain. Cela les amusa toutes deux. Yolande s’était assise carrément sur le lit face à la salle de bain. Et quand Muriel pensa que déjà trop de temps était passé au bain et que Yolande ne ferait rien pour ménager les convenances, elle se décida à sortir de l’eau et à marcher toute nue vers la chambre. Yolande la regardait s’avancer. — Je me doute que vous êtes fatiguée du voyage, mais il faut vous préparer à sortir. Muriel s’enferma dans son peignoir. — Cette nuit nous allons courir toutes les boîtes de la ville, poursuivit Yolande.— Tant mieux, dit Muriel faussement, si l’on trouve du temps pour s’amuser, c’est que la situation n’est pas si grave…— Si, justement, laissa tomber Yolande. Voyez-vous, dans ces lieux se font et se défont plus d’affaires que devant n’importe quelle Corbeille ou n’importe quel bureau. Je vous ai apporté de quoi vous mettre, enchaîna-t-elle. Muriel ne songea pas à se vexer. Elle avait bien mis dans sa valise quelque robe du soir mais qui devait avoir passé de mode en vérité. — Passez-la. Muriel se trouva de nouveau nue devant Yolande. Elle se pencha vers son soutien-gorge posé sur la coiffeuse. — Vous n’y pensez pas, dit Yolande, vous semblerez arriver droit de Kung-chu. Et Muriel passa donc sa robe par dessus la tête. La robe tombait agréablement. Elle était légère, formidablement ouverte derrière, ...
«1234...8»