1. Ephémères


    Datte: 03/04/2019, Catégories: jeunes, amour, volupté, nonéro, nostalgie,

    ... assise sur le muret jouxtant l’entrée du bâtiment de l’université. — Qui c’était cette fille ?— Oh, je la connais comme ça. Elle me fait rire. C’est une militante communiste et depuis l’année dernière, par tous les moyens, elle cherche à me faire adhérer à son parti. Il prit le tract, le roula en boule et le jeta avec adresse dans la poubelle. — Tu vas te faire engueuler. Tu aurais pu me la présenter.— Ce n’est pas une amie. Juste une connaissance.— Parle-moi un peu de toi. J’ai envie de te connaître.— De moi ? s’étonna Colin. Que veux-tu que je te raconte. Il n’y a pas grand-chose à dire.— Oh ! ça, je suis sûre que c’est faux. Je t’écoute. Où habites-tu ? As-tu des frères, des sœurs, que fais-tu de ton temps libre ? Je veux tout savoir ! La vie de Colin par Colin de a à z !— Oh là là ! C’est un véritable interrogatoire, dis donc ! Je suis d’accord mais à condition que tu fasses pareil, après !— Entendu ! Ils passèrent une heure à discuter avec animation sur cette murette comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Il se sentait bien avec cette fille. C’était assez rare pour être souligné. Il avait tort de se couper des autres comme il le faisait jusqu’alors. C’était vraiment stupide et ça ne servait à rien si ce n’est à être malheureux. Rien ne vaut le contact humain. La seule chose qui l’agaçait et il se demandait si ce n’était pas réciproque était qu’elle soit tout le temps interrompue par des appels intempestifs ou des textos n’ayant aucun intérêt d’ailleurs. Il lui ...
    ... en posa carrément la question. — Non…Enfin si des fois, comme en ce moment. Quand j’ai envie d’être tranquille. Mais ce sont des potes. Un peu lourds par moment, oui, mais très sympas. Je te les présenterai.— Heu…Avec plaisir, merci.— Je me demande comment tu fais pour ne jamais sortir… Moi, je ne peux pas m’en passer. Les week-ends, je me régale. On fait la tournée des bars. On danse sur les tables, on fume. Je suis bourrée comme une pipe à la fin.— Hum… Mais, tu sais, il y a des tas de trucs à faire, à côté. Ecrire, lire, regarder un film, rêver, s’ennuyer…— Ah oui, regarder un film en amoureux, dans les bras de mon chéri… Comme ça me manque… Pas toi ?— Si… Mais je ne l’ai jamais connu, en fait. Je ne sais pas ce que ça fait. Ce doit être agréable. Il regarda son portable. — Il va être l’heure de rentrer en cours. Déjà… Que le temps passe vite ! Elle se leva d’un coup. — Oui ! Mais ça m’a fait plaisir de te connaître. D’ailleurs, si tu voulais… J’aimerais avoir ton numéro.— Pas de problème, Aurélie. C’est le xx.xx.xx.xx.xx.— Merci, merci ! Ils rentrèrent ensemble et rejoignirent, après s’être fait la bise, chacun de leur côté, leur salle de cours. 19h sonna. La fin de la journée. Elle s’était terminée par un cours d’opéra terrible. Colin en avait les oreilles qui sifflaient. Il sentit son portable vibrer. Il n’en avait pas tellement l’habitude. Le numéro affiché sur l’écran ne lui disait rien. En le parcourant, il se rappela de la rencontre qu’il avait faite à l’heure du ...
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