1. Ephémères


    Datte: 03/04/2019, Catégories: jeunes, amour, volupté, nonéro, nostalgie,

    ... déjeuner. — Coucou ! J’espère que je te dérange pas ! Excuse-moi de t’avoir abordé comme ça, ce n’est pas dans mes habitudes. J’espère que tu voudras qu’on se revoie et que je ne t’ai pas fait trop peur. Bisous. Il répondit aussitôt tout en relevant les yeux de temps à autre pour ne pas percuter quelque chose ou quelqu’un. — Ne t’en fais pas. Ça m’a fait plaisir de te connaître et je voudrais bien qu’on se revoie. Tu es très sympa. Bisous à toi aussi. Le soir, en se brossant les dents devant la glace, il repensa à cette fille. Hier, il ne la connaissait pas, il ignorait tout à fait son existence, aujourd’hui peut-être qu’une belle romance était en train de débuter. Il ne pouvait s’empêcher de se faire des films dans sa tête. Qu’est-ce qu’elle lui voulait au juste ? Pourquoi lui ? Est-ce que cette histoire allait marcher ? Pour combien de temps ? Il secoua la tête. Pourquoi ne savait-il pas prendre les choses avec un peu de distance, d’indifférence, de désintéressement ? Pourquoi ne savait-il pas prendre le bonheur comme il venait ? Autant de questions auxquelles il n’arrivait pas à trouver de réponses. Tout au long de la semaine, il se laissa séduire par ses mots… Elle lui envoyait des SMS enflammés où elle éprouvait le désir de le voir absolument, qu’elle pensait à lui continuellement, qu’elle l’imaginait en train de l’embrasser tendrement… Colin ne savait plus trop où il en était. C’était si soudain. Mais très agréable, bien entendu. Se sentir aimé est une sensation si ...
    ... douce… Elle justifie l’existence, à elle seule. Comme si le miel le plus onctueux coulait dans nos veines. C’était un rêve éveillé. La fin de semaine arriva vite. Il était déjà vendredi après-midi. Le TD de latin touchait à sa fin. — Ça va être dur de se séparer durant ces deux jours, lui souffla Aurélie.— Je t’accompagne toujours à la gare comme prévu ?— Si ça ne te dérange pas.— Bien sûr que non, l’assura Colin. On est en week-end. Je n’ai rien d’autre à faire. Le hall de la gare était bondé. C’était dur de se frayer un chemin parmi tout ce monde. Une fois sur le quai, il lui fit observer : — Tu n’es pas la seule à rentrer chez toi !— Et c’est tous les vendredis comme ça… Ah mon train est déjà là ! Pour une fois, il est à l’heure. Je vais devoir te laisser.— Va…— Je t’appelle dès que je suis rentrée, d’accord ?— Bonne idée, l’approuva Colin. Je te souhaite un bon retour. Elle se pencha et lui offrit ses lèvres. C’était le premier baiser qu’ils échangèrent. Colin eut un petit mouvement de recul et finalement sous la douceur du geste, s’abandonna. Au bout de quelques secondes, bien qu’il était difficile de dire exactement combien tellement il avait l’impression que le temps s’était suspendu, leurs bouches se quittèrent. Elle lui sourit et s’en fut en lui faisant un petit signe de la main. Colin se toucha les lèvres. C’est étrange, un baiser de femme. C’était frais mais une grande chaleur avait envahi tout son corps. Il essaya tant bien que mal de retrouver ses esprits. Voyant le ...
«1...3456»