1. Empathie


    Datte: 20/08/2017, Catégories: ff, cadeau, copains, anniversai, douche, amour, cérébral, Oral amourdram,

    ... ils m’empêchent de dormir, ça fait presqu’une semaine qu’ils nous font la pollinisation chaque nuit. C’est gavant à force !— Quelle mauvaise foi ! Je suis passée devant leur porte en venant. Le Léo ronfle comme un porc, je sais pas comment elle fait pour dormir. Et je me passe de commentaires sur ta poésie. C’est pas demain que tu feras de l’ombre à Sappho. Je pense que tu devrais…— Bon, ta gueule la prof ! Si t’as envie de littérature, prends un bouquin ! Maintenant dégage, j’veux cuver tranquille. Lise n’insista pas devant l’amertume de Charlotte, visiblement encore désinhibée. Elle quitta la chambre sans un mot et claqua la porte derrière elle, vexée. Le lendemain matin, elle attendit que Charlotte fût dans le salon en train de prendre son petit déjeuner, pour se manifester. — Salut. Écoute, excuse-moi de t’avoir cherché des poux dans la tête hier soir.— On oublie, trancha Charlotte en se massant le front, c’est vrai que j’ai un peu abusé aussi. J’ai eu le mal de mer toute la nuit. Je n’ai pratiquement pas fermé l’œil.— Peut-être qu’Inès avait raison hier soir quand elle disait que la bouteille était dégueulasse. En allant me doucher ce matin je l’ai entendue dégobiller. Faut dire qu’avec ce qu’on s’est enfilé…— Je peux piquer un chocolat, s’il te plaît ? coupa une nouvelle fois Charlotte dans un bâillement caverneux.— Si tu les aimes à la liqueur, pas de soucis, mais les tourtereaux ont englouti tous les autres ce matin, et moi aussi je t’avoue…— Laisse tomber. Un ...
    ... silence pesant s’installa mais Lise reprit rapidement l’initiative. — Tu ne vas rien offrir à Inès, du coup ? La question lui avait presque échappé, faute d’autre idée pour renouer le dialogue. Elle crut dans un premier temps que Charlotte allait faire une de ses mimiques agressives pour signifier sa contrariété, mais à la place, elle la surprit de sa réponse : — J’étais justement en train d’y réfléchir. Lise hésita puis continua : — Est-ce que c’était à ça que tu pensais hier soir quand tu parlais pas ?— Oui en partie, confirma Charlotte, j’étais en train de… de cogiter un peu.— Cogiter sur quoi ? Te connaissant… toi qui es très du tac-au-tac, si tu « cogites » c’est que t’as un truc derrière la tête. Rassure-moi, tu ne prépares pas un coup de pute à Inès, j’espère !— Mais non ! C’est toi qui te fais des films, là. Je dis ce que je pense mais je fais pas de coups dans le dos des gens, moi. J’essayais juste de… cerner Inès… de la comprendre quoi !— Avoue quand-même que depuis quelques temps elle te laisse tranquille et elle ne cherche pas les emmerdes. Bon, d’accord, elle plane un peu, elle a deux de tension depuis que son copain est là, mais c’est pas pire qu’avant, franchement. Charlotte acquiesça d’un hochement de tête et conclut : — Je vais repartir dans une semaine, profiter des vacances pour voir ma famille, ça ne devrait pas être insurmontable de s’endurer jusque-là. ****** Deux jours passèrent et Léo repartit, après avoir passé presque deux semaines en compagnie des trois ...
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