Les émois de Valériane - 1/3
Datte: 22/06/2017,
Catégories:
hplusag,
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Oral
init,
... ventre et mon pubis d’un jet lactescent. Il s’avachit lourdement sur moi et m’écrase sans complaisance, le temps de reprendre son souffle. Enfin, il se relève et se reculotte l’air égaré, vaguement absent et un peu gêné, je crois ! Voilà ce que fut mon dépucelage, voilà ce qui me fit basculer du statut de vierge à celui de femme avérée. L’affaire fut expédiée en deux temps, trois mouvements. Trois mouvements pendant lesquels il s’adonna à son petit plaisir égoïste, et encore… y trouva-t-il seulement du plaisir ? Moi, qui rêvais de folles étreintes, d’enlacements passionnés, de soupirs mugissants, de cris perçants et de délirantes pâmoisons n’y trouvais pas même une véritable excitation. Moi, qui rêvais, j’ose à peine l’admettre, d’être écartelée et victime consentante d’une terrible jouissance, je n’ai rien senti, ou presque rien, rien d’agréable en tout cas. Il n’y eut jusqu’à la déchirure de l’hymen que pleine de craintes, j’appréhendais en dépit de mon empressement à perdre ma virginité, qui ne fut à peu près indolore. Moi, que des mots comme luxure ou stupre transportaient vers un monde de péchés convoités et délicieux, je n’ai pas subi le moindre éblouissement et me suis presque ennuyée au cours de ses sordides petits va-et-vient. Il n’a pas pris le temps de complètement me déshabiller et de m’admirer, quel goujat ! Quelle horreur, quel gâchis et quelle déception ! Cela fut aussi banal que de boire un café, le sucre en moins. Je m’en souviendrai longtemps, ou plutôt ...
... non, j’essayerai d’oublier très vite. Évidemment, je me sens responsable et une sourde honte m’accable. Comme lui, je n’ai sans doute pas été à la hauteur. J’aurais dû davantage le titiller, j’aurais dû être moins passive, j’aurais dû… et puis merde, je ne vais pas culpabiliser pour ce con. Après quelques instants, il s’offre à me raccompagner, j’accepte, soulagée, tant je veux l’écarter de mes pensées et ne plus le subir. En rentrant, furieuse contre lui, contre moi, contre le monde entier qui est si moche, je trouve le petit carton de mon satyre préféré. Au point où j’en suis, pourquoi pas ? J’ai touché le fond ! Voyons s’il sait aller à contre-courant de ma morosité. Je me précipite sur mon Netbook et rédige le courriel suivant : S’ouvre une semaine maussade ponctuée tantôt par les tristes réminiscences de mon dépucelage, tantôt par le souvenir de cette promesse arrachée dans un moment de détresse. Mille fois, je me dis que je n’irai pas, qu’il est encore temps de renoncer. Mille et une fois, je me réponds que je n’ai plus rien à perdre et me voici arpentant le parking devant chez nous, à vingt heures, ce vendredi soir. Je me suis enveloppée dans une grande cape pour dissimuler ma tenue à mes parents et n’ai enfilé les talons aiguilles que hors du domicile familial. Dans le ballet des voitures qui encombrent les lieux, je repère un luxueux cabriolet qui me fait de l’œil avec ses phares. Encore un incorrigible dragueur. Je m’éloigne et il démarre pour se rapprocher, vitre ...