Les émois de Valériane - 1/3
Datte: 22/06/2017,
Catégories:
hplusag,
hotel,
voiture,
autostop,
intermast,
Oral
init,
... repas. Je souhaitais être reine de cette soirée et le mener par le bout du nez (évidemment pas dans mon lit) et je me découvre simple faire-valoir. — Que vous arrive-t-il, depuis que nous sommes ici, vous essayez de m’allumer après avoir exigé ma sagesse ? Avant peu, je vais me croire délié de cette promesse. Avec quelle impertinence, il se gausse de moi. J’ai cherché à l’allumer, moi ? mais où donc, quand donc l’ai-je entrepris ? Tout se brouille dans ma tête, tout semble aller à l’envers de ce que j’attendais : c’est moi qui le tutoie et quémande, misérable, son baiser. J’ai tout à la fois envie et de pleurer et de rire. Il poursuit : — Moi, vous embrasser, certes non, vous y trouveriez prétexte à me souffleter.— C’est vrai, j’y ai pensé, mais te promets de n’en rien faire.— Oh, enfant si vous vouliez m’être agréable… dit-il d’une voix changée qui tremble légèrement, lourde de désir contenu et laissant sa demande en suspend.— Quoi donc ? laisse échapper mon impatiente.— Avez-vous déjà contemplé le développement d’un papillon s’extrayant de sa pupe. Il était chenille rampante puis interminablement chrysalide et voilà qu’en quelques brèves minutes, il s’installe dans la lumière. Certes, de si long séjour passé si fort à l’étroit, il sort un peu chiffonné et doit ses ailes défroisser. Charmante jouvencelle, vous vivez ces instants, mais restez trop encore en votre chrysalide engoncée. Ouvrez donc deux des boutons du corsage de votre robe afin d’accélérer cette métamorphose. ...
... Comme hypnotisée, j’obéis pendant qu’il me contemple en sirotant son vin blanc. — Et maintenant ? consens-tu à m’embrasser ?— Point encore, ôtez au préalable ce soutien-gorge que vos seins portent plus qu’il ne les maintient.— Tu n’y songes pas, ma robe est diaphane.— Précisément, sans quoi où serait le plaisir pour moi d’abord, mais surtout pour vous ? « Tous les messieurs sont des vicieux… » revient vriller ma tête. Je me sens acculée, me souviens avoir pensé que cette robe devait se porter sans dessous, et comprends pourquoi le soutien-gorge offert était dépourvu de bretelles. Et voici que je me tortille pour le retirer le plus discrètement possible. Les yeux ont-ils le pouvoir d’affermir une poitrine - je suis bien forcée de penser que oui –, car la mienne, proie désignée à la lubricité de ceux de mon compère et par une insolite contagion, me semble-t-il, de ceux de la salle entière, se gonfle et durcit si fort qu’elle en devient douloureuse tandis qu’une humeur tiède mouille mes cuisses. Oui, j’ai besoin de sentir son regard élogieux et enfiévré sur ma gorge dénudée. Oui, je brigue son désir de mâle en rut. Oui, je souhaite l’assujettir pour m’assurer de mes capacités de séduction. Plus agitée que jamais, en lui tendant mes lèvres, je minaude : — Aurais-je droit enfin à ce baiser ?— Non, pas encore, il accompagnera le dessert si vous vous montrez coopérante d’ici là, dit-il tout en vidant le reliquat de la bouteille dans son verre et en appelant le serveur pour passer ...