Les émois de Valériane - 1/3
Datte: 22/06/2017,
Catégories:
hplusag,
hotel,
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autostop,
intermast,
Oral
init,
... d’une ridicule admonestation : — Ne penses-tu pas avoir assez bu ? Pour toute réponse, il glisse une main sur mon genou. Je sursaute, mais le laisse faire. Il me semble que ses doigts sont devenus terriblement apaisants et évacuent mes tensions accumulées pendant cette mémorable soirée. J’ai une envie folle de les sentir grimper le long de ma cuisse, de monter jusqu’au… non, non, non, ça, c’est impossible. D’ailleurs, ils s’arrêtent juste avant l’échancrure du bas, juste à la lisière de mes chairs les plus tendres, générant ainsi une nouvelle frustration, et se bornent à pétrir ma jambe en une caresse ferme et appuyée. Il sirote lentement son cognac, puis le mien que je lui cède volontiers, m’engluant dans un éloge dithyrambique, me couvrant de blandices pour parfaire ma confusion. Lorsque nous nous levons, il titube nettement et s’appuie sur mon bras. — Il n’est pas question que je te laisse conduire dans cet état, tu en es à au moins deux grammes. Je veux bien te confier ma culotte, mais pas ma vie.— Je reconnais là la jauge d’une professionnelle, vous raisonnez comme un éthylomètre ! hoquette-t-il.— Je vais voir si en leur partie hôtellerie, ils peuvent t’héberger cette nuit. Je rentrerais pour ma part en taxi. Au comptoir, j’ai l’impression de le voir échanger un coup d’œil complice avec la réceptionniste qui déclare en effet disposer d’une dernière chambre. Il part vers l’escalier en titubant et j’ai peur qu’il ne s’y effondre. Je décide de l’accompagner et de le ...
... soutenir jusqu’au seuil de celle-ci. Au fur et à mesure de notre ascension, son ivresse se dissipe. Arrivé au sommet de l’escalier, il me lâche, se redresse et me fait face, puis s’enfonce à reculons dans le couloir. — Il me semble, gente Valériane, vous devoir un baiser. Souhaitez-vous toujours que je vous embrasse ? Parvenu à sa chambre, il en ouvre la porte, y pénètre de son allure rétrograde, en me tendant ses lèvres. Comme magnétisée, je le suis. La porte claque bruyamment derrière moi, avertissement de non-retour. Son ébriété s’est dissipée. Il reflue encore puis s’arrête, acculé au mur tandis qu’aspirée par sa feinte succion, je m’annihile dans ses bras tentaculaires. … Arrêt sur image ! Moi, Valériane, jeune fille de vingt ans, presque pucelle (dans mon esprit en tous cas) je viens de m’engouffrer dans la chambre d’hôtel d’un grand-père saoul (ce n’est pas si sûr ?) et de me précipiter dans ses bras. Je n’ignore rien de ses noirs desseins et libidineux projets auxquels je n’ai nulle intention de céder (enfin, c’est ce que je me dis) bien que venant de lui faire cadeau de mon soutif et de ma culotte. Ce vieux barbon m’a mise dans un état d’énervement (toutefois je crains qu’à ce mot il n’en faille préférer d’autres dont je m’effraye encore même s’ils sont plus adéquats à la situation) tel, que l’urticaire qui me dévore est semblable à celle que j’éprouverais s’il m’avait fessée avec une botte d’orties. S’y ajoutent, à présent, les picotements de sa barbe quand je presse ...