Le grenier - Histoires de Sexe

Le grenier

... des mois, qu’elle m’a posé la question : — Expliquez-moi ce que vous faisiez là-haut. Et moi, alors qu’elle m’arrache les poils, je lui raconte mon problème et les conséquences avec mon mari. — C’est donc la première fois que vous le voyiez avec une autre ? Avant, vous n’aviez que des soupçons ?— Oui.— Et qu’est-ce que vous avez ressenti ?— Au début, de la curiosité. Puis un peu d’excitation. Mais après, j’ai eu peur car je me suis rendu compte qu’il suffirait d’une rencontre pour que Damien tombe amoureux et me quitte.— Ah, vous avez peut-être raison. En tout cas, ce ne sera pas avec Amélie.— Amélie, c’est votre copine ?— Ma compagne. Nous sommes en couple.— En couple ? Mais alors, je ne comprends pas.— Moi je suis une pure lesbienne, mais Amélie aime bien de temps en temps "se faire prendre par une belle queue bien chaude", comme elle dit. Alors je laisse faire, et même parfois je les regarde. C’est un peu notre secret. « Drôles de mœurs… » pensai-je. Je ne juge pas. Je change de sujet pour parler du miroir. J’apprends que c’est un marquis qui l’avait fait installer pour regarder sa femme avec ses amants, en particulier les domestiques. Depuis, la pièce a été transformée en réserve de costumes récupérés de-ci de-là afin de servir lors de soirées spectacle organisées à la belle saison. — Oh, vous pourriez me faire visiter ? J’ai toujours eu une passion pour les déguisements… osai-je demander à la maîtresse de la maîtresse de mon mari.— En principe, c’est interdit, mais ...

... entre 14 et 16 heures, j’ai personne. Si vous voulez, on se retrouve là-bas. Soyez discrète. Damien n’est pas du tout perturbé lorsque je lui dis que je préfère rester faire une sieste au lieu d’aller me balader avec lui. Quelques minutes plus tard, je suis aux anges. C’est le royaume des costumes de toutes les époques, des déguisements les plus farfelus. Claudia rit de me voir virevolter comme une gamine d’une travée à une autre. Elle me dirige, m’explique la classification. Je me regarde dans le fameux miroir en faisant défiler devant moi les tissus les plus étonnants, les chapeaux de duchesse, les robes de cour. Pompadour, c’est moi. Je flashe sur une robe d’une époque pas si lointaine – début du siècle dernier – du temps où les femmes prenaient un malin plaisir à se cacher sous des vêtements qui marquaient leur silhouette avec des coupes très près du corps. Claudia me propose de l’essayer. Je saute sur l’occasion. J’imagine déjà faire une photo ainsi costumée et la montrer à Damien, juste pour qu’il se demande comment je suis parvenue dans cette réserve, comme lui la veille. Mais alors que je vais la passer sur moi, ma guide m’arrête en me disant : — Il faut mettre le corset, sinon, même avec votre taille fine, vous serez trop serrée. Le corset est aussi beau que la robe. Soie et dentelle font un mariage magnifique. Il faut cependant que je quitte mon soutien-gorge, le corset en faisant office. Je n’ai pas de pudeur mal placée devant Claudia qui, quelques heures plus tôt, ...