À demi-mots
Datte: 10/04/2019,
Catégories:
campagne,
cérébral,
exercice,
humour,
... l’attrapant à travers mon pantalon. Je crois qu’il va vous falloir plusieurs séances de rééducation…— J’en ai bien peur, en effet. Elle n’a pas l’air décidé à me lâcher et continue de faire courir ses doigts agiles sur mon membre. J’aimerais moi aussi pouvoir m’amuser un peu. Passer la main sous sa jupe ou libérer sa poitrine qui danse à quelques centimètres de mon visage. Mais, bon, il y a Victor… — Mais, dites-moi… Elle ne va pas vous gêner dans votre travail, cette tendinite ?— Pardon ?— Ben oui, c’est bien vous qui venez de reprendre l’affaire du père Laturlute, non ?— Oui… Mais comment le savez-vous ?— Oh, c’est un tout petit village et on aime bien me raconter les dernières nouvelles, alors… Comme vous êtes le seul arrivant depuis au moins trois ans, ça fait discuter… D’ailleurs, je vais avoir besoin de vos services.— Vous cherchez un plombier ?— Oui, ma tuyauterie aurait besoin d’une petite vérification.— Vraiment ? À quel niveau ? Nous luttons l’un et l’autre pour ne pas éclater de rire. — Bah… Au niveau de l’installation principale, j’arrive à me débrouiller toute seule, à faire l’entretien minimum… Mais pour toute la partie arrière, il y a un sacré chantier ! Je crois que depuis le temps que les tuyaux ne sont plus utilisés, l’accès doit en être très difficile… Vous pensez que vous vous en sortirez ?— Oui, j’ai tout le matériel pour déboucher les tuyauteries, même les plus récalcitrantes. Ne vous en faites pas.— Oh, je suis certaine que vous avez en effet tout ce ...
... qu’il faut pour ça ! Passez donc lundi, je m’occuperai de votre tendinite et nous verrons ce qu’il est possible de faire pour mes tuyaux.— Lundi… Oui, c’est parfait ! Elle me lâche, mon tendon en limite de rupture, au bord du claquage. Elle regagne son bureau et commence à rédiger l’ordonnance de Victor en silence. Carte vitale, chèque, et nous nous retrouvons dans le couloir. Elle nous ouvre la porte de sortie et laisse passer mon fils. Elle me tend la main. Je la lui serre, et quand je la relâche nos doigts peinent à se séparer, caressant chaque phalange de l’autre. Dans la voiture, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. Cette femme est… je cherche le mot exact… renversante ! Oui, renversante. L’attente jusqu’au lundi matin va être longue, très longue ! D’habitude, le départ de Victor le dimanche soir est un déchirement. Mais cette fois, je vais le vivre comme le prélude nécessaire à une nouvelle expérience qui promet d’être chaude. Lundi, à la première heure, ma « tendinite » et moi allons nous occuper de réviser la « plomberie » de la charmante Samantha ! Je m’esclaffe en repensant à nos allusions. J’imagine la forme de ses fesses, la cambrure de sa chute de reins, les rondeurs de ses seins… — Papa ? Victor me sort de ma rêverie, de mon fantasme éveillé où déjà je commençais à dégrafer le soutien-gorge de la charmante Samantha. — Papa ! insiste-t-il.— Oui, mon chéri…— On peut acheter un gâteau pour le goûter ?— Si tu veux… Je me gare devant la seule boulangerie du village où ...