1. Les peintres


    Datte: 17/04/2019, Catégories: fhh, hplusag, fplusag, jeunes, couleurs, extracon, fsoumise, cérébral, Oral pénétratio, confession, amourcach, extraconj,

    ... volume de la musique. Ils ont fini le décollage, et je les installe sur un coin de table où ils déplient leurs encas emballés dans du papier journal. Cela me fait un drôle d’effet d’avoir deux hommes torse-nu dans cet espace confiné, et je ne peux m’empêcher de comparer leurs pectoraux. Manuel est velu comme un singe, surtout vers son nombril, qui émerge d’un ventre plus que rebondi. Rachid, au contraire, n’a pas un poil, il doit faire du sport, car ses muscles se distinguent sous sa peau légèrement caramel. Je croise son regard alors que je l’examine, un regard d’homme, sur mes seins surtout, que la maternité et l’allaitement ont sensiblement gonflés. Un peu mal à l’aise, je détourne les yeux, tout en me disant que je l’ai bien examiné, moi. Alors que je vaque à mes corvées ménagères, Manuel se révèle être un bavard incontinent alors que son jeune apprenti est plutôt taciturne. J’apprends qu’il a quatre enfants, restés au Portugal avec leur mère, qu’il y retourne à Noël et en août, pour y construire de ses propres mains une grande maison près de la côte. Il vit dans un foyer, en grande banlieue. Rachid ne le seconde que pour la deuxième fois, et il est content d’avoirune si jolie maman près de lui pendant son déjeuner. Si je veux, il m’apprendra à faire lebacalau ! Par deux fois, je croise le regard profond du jeune Rachid fixé sur mon corps sans arriver à le soutenir. Je me sens comme dévêtue, et je suis à la fois flattée et agacée par son insistance visuelle. Pour donner ...
    ... le change, je leur propose un café, qu’ils acceptent avec enthousiasme. Enfin, ils retournent à leurs pots de peinture et je peux me restaurer. De toute façon, j’ai décidé de profiter de mon congé de maternité pour perdre les quelques kilos superflus accumulés pendant ma grossesse. S’il n’y avait de temps en temps des relents de musique lancinante, j’oublierais presque la présence des deux ouvriers pendant l’après-midi. Lorsque Camille se réveille, je la change puis lui donne le sein. Soudain, la porte de ma chambre s’ouvre et dans l’embrasure apparaissent les deux compères, qui marquent un temps d’arrêt que je trouve bien long en fixant mon buste dépoitraillé. Rachid a les yeux qui lui sortent littéralement de la tête, j’essaie autant que je peux de me couvrir après un moment de surprise. — Heu, ma petite dame, on y va, on revient demain à huit heures, me glisse Manuel sans arrêter de me mater. Les deux hommes sortent enfin, et j’entends distinctement le jeune beur dire à son collègue : — Moi, je remplacerais bien le bébé ! L’autre éclate d’un rire tonitruant, et enfin la porte d’entrée claque. Lorsque Stéphane rentre du bureau, je lui fais part de ma réticence de vivre une semaine en promiscuité avec ces deux intrus. Évidemment, il me raille, se moque de ma ferme volonté de refaire les peintures sans pouvoir accepter les inconvénients d’un chantier de courte durée, de mon incapacité à supporter la proximité de deux ouvriers alors que je suis entourée d’hommes dans ma vie ...
«1234...8»