1. Avant hier


    Datte: 17/04/2019, Catégories: nonéro,

    ... repos afin de se refaire une santé. Au grand étonnement de son fils qui ne comprenait pas qu’il ne puisse pas de suite l’emmener au cinéma comme promis. Car enfin les héros de nos chers petits sortent indemnes des pires accidents et prennent tout juste le temps de s’épousseter avant de foncer vers de nouvelles aventures, bien plus épuisantes qu’une séance de cinéma. Cela dit je leur ai donné tout ce que je pouvais et sûrement pas tout ce qu’ils souhaitaient. Mais je plaide non coupable, mon travail (tiens ça me rappelle quelque chose de vécu, ça) et tout bêtement la vie m’en ont empêché. Pour ma défense je dirais qu’ils ont une mère remarquable, qui, si elle n’a pas pu me remplacer, car un père est irremplaçable, a sûrement fait tout ce qui était en son pouvoir, et même plus pour que cette absence ne se fasse pas trop sentir. Donc père passable, voisin acceptable, je pense être ce que l’on appelle un individu socialement intégré. Cette histoire d’un individu socialement intégré, je vais essayer de vous la conter, à ma manière, avec ma mauvaise foi habituelle, et si parfois vous trouvez que je n’ai pas toujours le beau rôle, c’est bien entendu parce que c’est un roman. Ne cherchez donc pas à savoir de quel village de la Beauce je viens à Paris tous les jours, ni dans quel lycée de la Corrèze j’ai poursuivi avec un entrain modéré mes chères études. Ces lieux ne sont qu’imaginaires. Et si en fin de telle ou telle page vous êtes persuadés que c’est bien de vous (mon voisin, ma ...
    ... collègue…) dont il s’agissait dans les lignes que vous venez de finir, ce n’est peut-être pas faux. Allez donc voir votre voisin, demandez-lui de vous dédicacer cet ouvrage. S’il le fait de bonne grâce, remerciez-le, il vous aura conféré une célébrité que bien des collègues de bureau, atelier ou usine vous envieront. Si par contre il vous envoie plus ou moins fermement promener, en termes plus ou moins courtois, vous pourrez toujours vous consoler en vous disant que la description du voisin normal que je faisais plus haut s’applique bien à ce f…. c.., et que vous, au moins, n’êtes pas comme cela. Maintenant si c’est votre voisine qui vous demande cette dédicace, faites comme vous l’entendez. 3 - Avant hier Né avec le début de cette deuxième moitié de siècle, je fais partie de ces enfants nés sur la « grande échelle » chère à Debré, ou encore de ceux que l’on classe dans les enfants du baby-boom, encore appelés les enfants d’après-guerre. De la jeunesse de mes parents je n’ai pas su grand-chose, sinon quelques anecdotes racontées comme cela en passant, toujours à propos d’un ou d’une autre. Peut-être n’y avait-il rien à dire, peut-être que ce qu’ils ont vécu dans leur enfance ou leur adolescence a été occulté par les années difficiles de la période 39-45. Rien en tout cas ou presque n’a filtré de cette période. Provinciaux d’origine, ils sont, comme beaucoup de ceux de leur génération, montés à Paris après leur mariage. Cette émigration, ce grand chambardement comme disent les ...
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