1. Récits érotiques de la mythologie (8). Phèdre ou le complexe de la belle-mère.


    Datte: 18/04/2019, Catégories: A dormir debout,

    ... avec un décolleté plongeant, ou encore fendue jusqu’en haut des jambes. J’aime aussi porter une jupe ou une robe courte, qui met bien en valeur mes jambes et mes fesses. Mais ça peut être aussi un chemisier très échancré, clair ou même translucide, que je porte bien entendu sans soutien-gorge. Le maquillage est aussi une arme. J’ai des pratiques différentes selon mes cibles. Il peut être quelque peu outrancier, lorsque je veux me comporter en « putain ». Souvent, je me contente d’un maquillage discret, qui met en valeur mes yeux sombres, mon visage et mes lèvres. J’aime le rouge, sur mes ongles et mes orteils, mais surtout sur mes lèvres, promesse d’un plaisir infini pour mon futur amant. En règle générale, tout cela, appuyé par un échange de regards, par une conversation, me suffit à parvenir à mes fins. Il est des circonstances exceptionnelles où il n’est pas besoin de cela. J’ai raconté comment je suis devenue la « femelle » d’Hassan, que je n’avais jamais vu jusqu’alors et comment je me suis offerte à lui, parce que mon désir était si intense, dans mon seul regard alors que j’étais nue et me dirigeais vers lui, offerte. Il y a aussi d’autres moments où tous ces artifices ne marchent pas et il faut aller plus loin, à commencer par des gestes sans équivoque. C’est ce que j’avais fait lorsque j’ai fait la connaissance de Philippe (voir récit numéro 3) et que je voulais qu’il devienne mon amant. Et même cela n’avait pas suffi, car tombé amoureux fou de moi, il n’osait pas, ...
    ... de peur de me décevoir. Il a fallu que je lui fasse une invitation directe pour qu’il franchisse enfin le pas. Décidément, Philippe fut, dès le départ, le plus singulier de mes hommes. Il est mon Philippe, l’homme de ma vie. LE DROIT POUR UNE FEMME DE DESIRER UN HOMME PLUS JEUNE C’est un sujet que j’ai déjà évoqué dans d’autres textes. Le mythe de Phèdre y fait référence, puisque l’épouse de Thésée est nécessairement plus âgée que son beau-fils. Je n’aime pas la façon péjorative dont on parle de ce désir, ce terme de « cougar ». Personne ne trouve rien à dire lorsqu’un homme a une compagne plus jeune que lui. Quand c’est l’inverse, la femme est considérée comme une « vieille » salope, une cougar. Et bien non, c’est un désir normal et qui doit être respecté. J’ai commencé à ressentir ce désir pour des amants plus jeunes à partir de l’approche de la trentaine, alors que, jusque-là, je ne m’intéressais, dans la droite ligne de mon complexe d’Electre, qu’aux hommes plus âgés que moi. Phèdre a été malheureuse parce qu’elle a été victime d’une passion non partagée, elle a été rejetée par celui dont elle était follement amoureuse. Il ne saurait être question de le reprocher à Hippolyte, car il avait naturellement le droit de dire non, au nom des convenances morales, de la différence d’âge ou peut-être tout simplement parce que sa belle-mère ne l’intéressait pas. Sans condamner Hippolyte, il faut reconnaitre qu’il a eu tort, car, pour un jeune homme comme lui, il y a tant à apprendre ...
«12...4567»