Quand Cupidon organise le hasard...
Datte: 19/04/2019,
Catégories:
fh,
fbi,
amour,
volupté,
pénétratio,
init,
ecriv_c,
... cette voix… Je me retourne. Laure ! Elle est assise, quasiment à mes pieds, au milieu de tous ces naufragés du voyage. Pour un peu je lui marchais dessus ! Elle se lève, nous nous enlaçons, gênant le passage et récoltant des protestations de toutes sortes et en toutes langues… Je l’attire à l’écart. Incroyable ! Se retrouver ici… Je la détaille rapidement. Elle n’a plus la blondeur que je lui ai connue, plutôt châtain clair maintenant, mais toujours ses longs cheveux, pour l’heure ramenés et attachés en arrière. Peut-être plus enveloppée. Hum ! Un ou deux kilos de plus… mais ça lui va bien. Belle de toute façon. Même en jean et tee-shirt, comme elle est vêtue à présent. Nous échangeons quelques explications. Oui, c’était bien elle la traductrice. — Un remplacement… je me fais quelques sous comme ça, me précise-t-elle. Son avion est retardé et elle doit attendre ici un temps indéterminé. Je lui dis que le mien est annulé, que j’ai une chambre. J’ajoute en riant : — Si tu veux en profiter, te gêne pas, ça peut durer, ton attente ! Tu ne vas pas dormir par terre quand même ! Elle sourit, hésite et me répond : — T’es gentil… Mais je suis avec une amie, une traductrice occasionnelle comme moi. Que je te dise… une amie, tu comprends ? Viens, je vais te la présenter. D’une main elle m’entraîne, « Ainsi, pensé-je, elle est toujours homo ! ». Son amie, c’est Karine. Une toute petite brunette, un peu en chair, vive, les yeux malicieux. Après les présentations « Jean-Pierre, un ami, de ...
... toujours, très cher ! » Karine a un de ces coups d’œil sur moi, trahissant ses inquiétudes… J’apprécie en revanche « l’ami de toujours ». On se connaît depuis moins d’un an, et encore n’avons-nous passé que quelques jours ensemble ! La proposition de la chambre est déclinée par Karine : — Non, merci, je reste ici, vas-y, toi ! Dès que l’avion est prévu, je viendrai te chercher, répond-elle sèchement en me fusillant du regard. Laure hausse les épaules et nous partons bras dessus, bras dessous, rejoindre l’hôtel. En route je me soucie de son amie : — Dis-moi, elle n’avait pas l’air d’être contente. Jalouse ? Laure rit et me serre le bras. Nous marchons vite, le cœur léger, heureux, sans nous le dire, de nous retrouver. — Ben oui, un homme, tu penses… d’ailleurs, a-t-elle des raisons d’être jalouse ? Nous ne sommes que des amis, non ? Nous nous regardons en pouffant, l’air complice ; je lis dans ses yeux quelque chose de provocant, d’espiègle. Si bien que nous manquons de percuter un chariot à bagages abandonné là. Dans le mouvement, nous raccrochant l’un à l’autre, nous nous retrouvons enlacés. Laure se cambre, comme m’offrant sa poitrine qui, agressive, maltraite le tee-shirt. Je la tiens par la taille et nous voilà les yeux dans les yeux, comme à nous défier. Pendant une seconde je pense à l’embrasser, ses lèvres entrouvertes et frémissantes semblant m’y inviter. — Allez… on continue, me dit-elle, enjouée, en me tirant par la main, rompant ainsi le charme. Je récupère ma clé, ...