1. Un mariage malheureux


    Datte: 19/04/2019, Catégories: fh, jeunes, amour, historique, historiqu,

    ... pourtant un fait et, dès le mois suivant, Louise épousa en grandes pompes le duc de Montignac en présence de toute la cour et du roi Louis XVI en personne. La cérémonie était fastueuse et Louise paraissait plus belle que jamais dans sa robe de mariée immaculée dont la longue traîne était portée par huit fillettes à l’air angélique. Le duc de Montignac aussi était beau. Grand homme d’une trentaine d’années au corps robuste et au visage buriné par les multiples combats qu’il avait eu à mener. Ses talents d’escrimeur lui avaient évité d’avoir le visage défiguré par les multiples coups d’épée auxquels étaient pourtant accoutumés les hommes d’armes. Louise observait son nouvel époux du coin de l’œil et se demandait si elle parviendrait à vivre heureuse à ses côtés. Peut-être, espérait-elle, que le duc perdrait ses manières rustres et deviendrait plus civilisé pour lui plaire. Et quant aux autres femmes dont il avait l’habitude de multiplier les conquêtes, la jeune femme espérait que sa beauté et son esprit le combleraient et qu’il n’éprouverait plus le besoin de la tromper au vu et au su de tous. La fête qui s’ensuivit fut somptueuse avec un festin regorgeant de plats luxueux qui, pour certains, étaient inconnus de Louise qui n’avait jamais mangé à la table des nobles. Une fois le festin achevé, Louise ouvrit le bal en compagnie de son nouvel époux, et tous la jugèrent éblouissante. La jeune femme était heureuse et s’étonnait elle-même de ce bonheur si rapide. Lorsqu’elle fut ...
    ... lasse, après plusieurs danses, elle voulut se rafraîchir et un homme lui tendit très galamment un verre. Elle ne s’aperçut pas immédiatement que cet homme immense qui se trouvait à côté d’elle était le roi Louis XVI en personne. — Sire, dit Louise en faisant une profonde révérence, que Votre Majesté veuille m’excuser, je ne vous avais pas reconnu.— Ne vous excusez pas, ma belle dame, répondit le roi d’une voix mal assurée, vous m’avez fort gentiment remercié et vous n’auriez pu mieux faire si vous m’aviez reconnu. Je vous trouve aussi adorable qu’un ange des cieux, et ce sera un honneur de danser avec vous. Le compliment était maladroit car le roi Louis XVI, à l’inverse de beaucoup d’autres monarques, était d’une grande timidité avec les femmes et ne pouvait leur adresser la parole sans se sentir mal à l’aise. Louise prit conscience de ce malaise et y mit fin en remerciant le roi de son plus beau sourire et en dansant avec lui. Louise sentait qu’elle avait charmé le souverain et que, si elle le désirait, elle pourrait devenir l’une des dames les plus en vue de la cour. Au bout de plusieurs heures de fête, de danses et de festin, le duc de Montignac entraîna Louise dans la chambre nuptiale où ils allaient connaître leur première nuit d’amour. Louise ne voulait absolument pas comparer, mais ne pouvait s’empêcher de repenser aux délices qu’elle avait connues quelques jours plus tôt quand elle s’était donnée pour la première fois à Guillaume, son tendre amour de jeunesse. Dire que ...
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