1. Un zeste de citron


    Datte: 22/04/2019, Catégories: fh, ff, amour, cérébral, revede, amourcach, Inceste / Tabou

    — Tu peux entrer ! cria une voix depuis la cabine de douche. Sam squattait la salle de bain depuis déjà une demi-heure, certainement en train de se gommer le corps avec son gel exfoliant aux noyaux d’abricot. Comment mon coloc savait-il que j’hésitais à ouvrir la porte pendant ses ablutions matinales, ça je l‘ignorais. La vapeur d’eau qui emplissait la pièce vint se poser instantanément sur mes lunettes en un petit nuage aveuglant. J’attrapai ma brosse à dents d’une main et farfouillais de l’autre dans le tiroir, à la recherche de boucles d’oreilles. — Dépêche-toi quand même, je dois m’habiller !— Gu raînes ro ch’ou a ouche, ch’est gu gachpillage, grognai-je, la bouche plein de dentifrice.— Je sais mais j’ai du mal à me réveiller… Tu me passes une serviette ?— Laquelle ? répondis-je après m’être rincé la bouche— Ben n’importe…— Comment ça n’importe ? Tu t’essuies avec les miennes ?! Il eut un rire gêné qui voulait tout dire. J’attrapai nerveusement une serviette propre et la lui tendis à travers le rideau de douche en détournant la tête. Depuis quand étais-je gênée de le voir nu ? Après tout, mon coloc était mon frère ! Nous avions grandi ensemble, pris des bains, joué à la plage, nous étions habillés ensemble avant de partir pour l’école depuis la nuit des temps. Maintenant que nous étions étudiants, habiter le même appartement était l’assurance d’une cohabitation facile, doublée d’une économie substantielle pour nos parents. Mon frangin sauta hors du bac de douche, ...
    ... serviette nouée autour de la taille. Le petit lardon était devenu un grand et un sacré beau gosse. Il avait conservé sa peau de bébé absolument parfaite, douce et moelleuse, qu’il avait fait marquer d’un délicat tatouage sur le torse. C’était fondamentalement injuste, car moi qui avais dépassé l’âge de la puberté depuis belle lurette, je luttais encore contre les points noirs et les boutons qui assaillaient régulièrement mon visage. Sam roula grotesquement des fesses devant le miroir embué. — Oh là là, regarde comme j’ai grossi, je me sens pas désirable ! Comme toujours, il était hilarant, ce qui n’était pas pour faciliter ma recherche de boucles d’oreilles assorties. Et comme toujours, il y avait un peu de vrai dans ses blagues. — Arrête tes bêtises ! m’esclaffai-je en lui collant une tape affectueuse sur le derche. Sérieux, t’es superbe ! Des salades et du sport et ça ira mieux.— Merci t’es chou ! Hé, pas mal ton pyjama ! fit-il en me déposant un baiser dans le creux du cou.— Enfoiré, c’est pas un pyjama ! Quelques instants plus tard, je terminais de boire ma tasse de café sur le balcon, tout en relisant mes notes de cours, tout en écoutant la radio mêlée au chant des oiseaux et aux bruits de la rue, tout en vérifiant compulsivement l’arrivée de nouveaux messages sur mon portable, et en me maudissant de me disperser autant. Face à moi une frimousse mal réveillée, encadrée par des cheveux ébouriffés encore humides et une barbe de je ne sais combien de jours, en train de faire ...
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