1. Monstrueuse - Rencontres du troisième type


    Datte: 24/04/2019, Catégories: fh, laid(e)s, amour,

    ... réaction face au gros n’importe quoi du monde adulte, un dernier soubresaut, un dernier tour de piste, avant l’aliénation totale et la décadence sénile. — Et tu peux l’amener à la maison quand tu veux cette gentille jeune fille. Le temps de retourner dans le bureau du pater. Il y avait effectivement un mail qui m’attendait avec une pièce jointe des plus gigantesque : Plus de 30 pages format A4, cette fille là assurément était folle, délicieusement folle, adorablement folle. Nous n’avions guère avancé avec Philippe sur notre dossier ces derniers temps, par ma faute mais surtout par la sienne. Il prenait tout à la légère et je regrettais amèrement de m’être mis avec lui pour ce travail. Il était venu une après-midi chez moi mais nous n’avions pas fait grand chose. Il était tombé sur un nouveau jeu qu’avait acheté ma frangine, style « Indiana Jones sur l’île des pirates », le jeu d’aventure qui prend bien la tête. Et il était resté une bonne partie du temps plongé devant l’ordinateur. Mais désormais la deadline approchait à grands pas. Du coup il s’était affolé et m’avait relancé : — C’est pour après-demain. Or demain je ne suis pas libre (Un RDV avec une poule, probablement). Tu passes cet aprem chez moi, faut qu’on rédige tout ça. « Bien chef » Mais rédiger quoi, je me demande, nous n’avions absolument rien préparé, pas fait de recherche, rien, nada, le vide total. — Bof t’inquiète, on va se débrouiller, j’ai deux trois bouquins sur le sujet, on fera un patchwork— Ok, et je ...
    ... viens à quelle heure ?— Vers 15 heures, c’est ok pour toi ?— D’ac La perspective de me retrouver chez Annick n’était pas pour me déplaire, même si je savais que je ne serais probablement jamais seul avec elle et qu’elle ne serait peut-être même pas là. Mais le simple espoir de la croiser ou de la voir ne serait-ce qu’une seconde ! A côté de tout cela, le dossier de Philippe n’était qu’une négligeable broutille. A tout hasard, je suis passé à midi chez moi pour sender un petit mot : Dommage, mais il y avait peu de chance pour qu’elle lise ce mail avant le soir. Le midi, elle rentrait manger chez elle mais elle était en général accaparée par sa mère qui lui trouvait toujours mille choses à faire. Ces gens là étaient toujours à la bourre, toujours en rupture et ils attendaient toujours la dernière minute pour surseoir aux demandes de leurs clients. Et, comme ils manquaient toujours de personnel, le père, la mère, la fille, les tantes, les cousines et même la grand-mère, tout le monde était emporté dans cette spirale infernale de la course au retard ! Un éternel remake de « Mission impossible ». Inutile de préciser que les flacons de médicaments pour les nerfs ou pour le cœur se vidaient eux-aussi à grande vitesse dans cette baraque. 15 heures pétantes, j’étais en bas de l’immeuble. 15 heures une, un ange m’ouvrait la porte. Mes yeux dans les siens, le temps suspendu à nos souffles et tout l’amour qui se mélangeait dans cette aura commune qui nous enrobait. — Annick ? C’est qui ? ...
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