1. Monstrueuse - Rencontres du troisième type


    Datte: 24/04/2019, Catégories: fh, laid(e)s, amour,

    ... Annick, tu te dépêches, j’ai besoin de toi.— C’est Pascca…al (Mon nom s’étranglait dans sa gorge, l’instant était divin)— Et bien, fais-le entrer, dépêche-toi. Ma biche, là je vais vraiment avoir besoin de toi, dans une heure faut que ça parte. Elle s’effaça pour me laisser entrer, ce que je fis en prenant un malin plaisir à frôler son corps. Puis, faisant volte-face, mon souffle à deux pas du sien, avec une difficulté infinie pour ne pas me laisser aller, pour ne pas poser mes lèvres sur les siennes. Je frôlais sa main, le fluide d’amour devenait sans cesse plus électrique. — Je dois y aller, me dit-elle dans un profond soupir, viens avec moi… viens dire bonjour à ma mère… Je sèche les cours cet après-midi car il y a une urgence. L’espace d’un instant et tandis que nous faisions route vers le bureau à travers les cartons, ma main prit délicatement la sienne, et la sienne serra la mienne très fort tandis qu’elle me fusillait d’un regard de braise. Nous étions dans un bureau ou était-ce un atelier ou était-ce une cuisine. En tout cas un gros foutoir comme partout dans la maison. Sa mère me parlait, je parlais à sa mère, sa mère parlait d’autre chose, je n’avais d’yeux que pour ELLE, elle si proche et pourtant en partie inaccessible. L’envie en était pour l’instant décuplée. J’avais envie d’elle, là, tout de suite, sans attendre, la folie, la passion, l’irrépressible envie de son corps, de sa chaleur, de partager des instants intenses et plus encore. Un trop plein d’amour ...
    ... débordait de moi-même, qui s’écoulait dans le no man’s land qui me séparait de ma belle. Je n’avais plus rien à dire à sa mère mais, qu’importe, je n’avais pas plus envie de bouger. Je les regardais toutes les deux s’affairer, faire et défaire leurs petits cartons… Mon Dieu qu’elle était belle, une beauté exotique, totalement inhabituelle mais une beauté parfaite. Je la trouvais radieuse, irrésistible, débordante d’amour et de vie, la femme idéale en somme. On dit « L’amour rend aveugle », mais quelle piteuse maxime ! La façon dont je voyais Annick à ce moment précis était plus l’aboutissement d’un long voyage initiatique, difficile à appréhender pour le profane. Il ne s’agissait pas de refuser l’existence de son bec de lièvre ou de son nez tordu, il s’agissait simplement de les transcender, d’aller au delà, et de gratter la fine couche de cette infime carapace. Au delà, Annick était grandiose, je n’aurais guère hésité entre elle et trois milliards de nanas ! Rien que cette façon de relever lentement la tête, un clignement d’œil ou de paupière, imperceptible, elle avait réellement la grâce dans chacun de ses gestes. J’en restais ébahi. Ô temps, suspend ton vol ! Lorsque sa mère releva la tête, je compris que mon attitude devenait un tant soit peu suspecte, ou tout du moins inhabituelle, et je dus me faire violence pour m’arracher. Mais c’est le cœur guilleret que je montai les escaliers quatre à quatre en pensant à MON amour, à celle qui deviendrait ma femme et qui le resterait ...
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