1. Monstrueuse - Rencontres du troisième type


    Datte: 24/04/2019, Catégories: fh, laid(e)s, amour,

    ... pour toujours. La vie sans elle était vraiment inconcevable. Et je savais bien au fond de mon cœur que ce n’était pas une passade et encore moins une illusion. Philippe était en retard. Le contraire aurait été étonnant. Je me suis installé sur la table mais je n’avais vraiment pas le cœur à l’ouvrage. De plus, il y avait SA chambre juste à côté. Et dans sa chambre une multitude d’odeurs, de couleurs, de sensations. Je voulais m’en imprégner, m’en repaître. Tout ce qui avait trait à elle avait un sens profond. Lorsque je rentrai dans son antre, tous mes neurones étaient en éveil, mes sens étaient comme décuplés par sa présence. Je reniflai son oreiller, je reniflai sa robe, sur ces étagères, il y avait là toute son enfance et plus encore, l’essence même de ce qu’elle était devenue et les trésors qu’elle recelait. C’était un plaisir sans limite. Là, nulle trace de petite culotte mais qu’importe ! Tout était tellement magique, tellement passionnant, tellement nouveau aussi pour moi. Il me faudrait peut-être des heures, des jours entiers et même des années pour tout découvrir. Vous allez vous dire « Pauvre mec, mais qu’est-ce qu’il est gaga ! ». Et bien non, perdu, raté, j’étais à ce moment là particulièrement lucide. Jamais de ma vie je n’avais été aussi lucide. C’est tellement rare de rencontrer l’Autre que l’on ne peut ensuite que s’extasier. Et puis, on comprend mieux le dévouement des saintes et les souffrances des martyres ! Quand la porte grinça, j’étais au fin fond de ...
    ... la pièce. Merde, Philippe. Tout à mon exploration, je n’avais vraiment pris aucune précaution pour parer à ce genre de tracas. Tout en me dirigeant vers la porte, je me mis à cogiter à vitesse grand V pour trouver une plate excuse quand je tombai nez à nez avec… Annick qui, posant ses doigts sur mes lèvres… : — Shuttttttt. Je n’ai qu’une petite minute. Mais déjà sa bouche cherchait la mienne et déjà ma bouche cherchait la sienne. Le choc n’en fut que plus violent, étourdissant. Nos langues emmêlées, nos corps enlacés, avec rage et violence, bestialité brutale d’un échange sporadique mais tellement désiré et tant attendu. J’aurais voulu la déshabiller, j’aurais voulu la prendre, j’aurais voulu la brutaliser, mon envie était tellement forte. Elle écrasait son corps contre le lien, se lovait plus avant sur ma peau tandis que ce baiser en apnée s’éternisait. Cela durait depuis toujours, mais c’était en même temps si bref. Déjà les« ANNICK, ANNICK » raisonnaient dans l’escalier. Mais les baisers faisaient place aux baisers, sans cesse plus fougueux, toujours plus passionnés, comme si nous n’arriverions jamais à nous séparer… — … je dois y aller, réussit-elle à articuler à bout de souffle. Mais à peine s’était-elle écartée qu’elle faisait déjà demi-tour et revenait à la charge pour une nouvelle étreinte. Un maximum de plaisir concentré dans un petit laps de temps. — ANNICK, ANNICK, t’es en haut ? Tu peux redescendre ma chérie, il y a vraiment urgence.— (Tournant la tête) J’ARRIVE, ...
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