1. L'amour


    Datte: 02/05/2019, Catégories: fh, hplusag, jeunes, amour, intermast, pénétratio, init, amourpass,

    ... amis. Il se trouve tout con, et je vois ses yeux noirs s’assombrir encore plus. Un sourire gêné aux lèvres, il marmonne des excuses et retourne dans le couloir en nous souhaitant une bonne soirée. J’entends le bruit de ses pas descendant l’escalier à toute vitesse. Peu après, celui de la porte en bas, qui se referme avec un « vlan » peu discret. Adam, derrière moi, reste muet ; je me tourne vers lui, m’adosse au mur, regardant par terre, me sentant bête et stupide. — Je croyais que tu étais parti, dis-je drôlement, reprenant le tutoiement. Silence. Je lève les yeux. Adam fume toujours, sans me regarder. J’ai du mal à distinguer ses traits à travers la fumée. J’aperçois plusieurs mégots sur une marche, semblant frais. Depuis combien de temps est-il là, à me guetter peut-être ? Pourquoi n’est-il pas parti ? Un regain d’espoir naît dans mon cœur. — Je sais, répond-il enfin, sur le même ton. La lumière s’éteint brusquement, sans un bruit. Nous ne faisons pas mine de vouloir la rallumer. Nous nous distinguons à peine dans l’obscurité. — Pourquoi as-tu fait ça ? demandé-je enfin. Il sourit, toujours sans me regarder, semble-t-il. — Je vois une femme en ce moment, dit-il assez ironiquement. Nous avions rendez-vous ce soir. Elle n’est pas venue. Empêchement. Mes yeux s’habituent petit à petit à la pénombre, à peine percée par les lueurs des veilleuses de sécurité. J’observe Adam par en dessous. — Mariée, explique-t-il, un rien taquin. Je sens qu’il me regarde enfin, énigmatique. ...
    ... Les sourcils froncés, je le fixe avec irritation. — Je ne veux pas que tu me serves de bouche-trou, complète-t-il, sans plus sourire. Ça me fait mal. Je ne comprends pas exactement pourquoi, mais soudain, oui, j’ai très mal. — J’ai toujours servi de bouche-trou, je rétorque, à voix très basse. J’ai envie de pleurer. Ben voilà. Il lance sa cigarette sur le sol, en bas des marches, me regarde pensivement. Je distingue bien les traits de son visage, maintenant. — Pourquoi n’es-tu pas avec quelqu’un, Elyne ? demande-t-il très doucement. Je regarde les carreaux de verre qui longent la façade, en face de moi, laissant pénétrer la lumière diffuse de la lune. La tête contre le mur, réfléchissant. Pourquoi ne suis-je pas avec un homme ? — Je ne sais pas, avoué-je alors. J’ai eu des petits amis, pourtant, oh, quelques uns. Je ne dois pas beaucoup plaire aux hommes. Je sens son regard m’évaluer de haut en bas. Ce n’est pas désagréable, loin s’en faut. Depuis combien de temps un homme ne m’a-t-il pas touchée ? Ne m’a-t-il pas regardée ? Tellement longtemps. — Ça m’étonnerait, réplique-t-il alors, d’une voix brutale qui me surprend énormément. Tu es nue là-dessous, n’est-ce pas ? Comment a-t-il pu le savoir juste en effleurant mes fesses et en me regardant ? Je me sens rougir. — Tu allais voir un homme ? Je le regarde attentivement, surprise et gênée. Il me regarde aussi, sans paraître éprouver la moindre gêne. Au contraire, il arbore même un air dégagé et sûr de lui qui m’irrite. Les bras ...
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