1. Une petite amourette


    Datte: 06/05/2019, Catégories: fh, fplusag, boitenuit, danser, Collègues / Travail amour, cérébral, revede, nonéro, amourcach, regrets,

    ... j’en mesure la futilité et les limites et je brasse la confusion alors que le devoir de prudence lui, ne tolère pas les tergiversations. C’est du moins ce dont je veux me persuader car il règne un grand désordre dans ma caboche, à tel point d’ailleurs que même l’inconcevable, l’inacceptable fermente aussi. Cela ne dure jamais plus qu’un instant, pendant lequel flashe la perspective d’une liaison et d’autres trucs de ce genre tout aussi peu catholiques. Ouais, ma tête est une sacrée pétaudière. Personne ne peut imaginer combien ma passion gouverne ma vie. Le plus difficile est de jouer la comédie, de garder profil bas. Quand d’aventure on parle d’Arnaud avec une collègue à lui, mon conjoint, ma mère, mes amies ou qui que ce soit, il me faut trouver le ton juste et observer une certaine distance pour dissimuler mon sentiment. La même réserve est pareillement censée prévaloir quand je suis au contact d’Arnaud si je ne veux pas être devinée. En règle générale, je m’en tire assez bien, sauf que je ne peux pas m’empêcher de jouer les coquettes. Le régime draconien et les footings épuisants que je m’impose depuis quelques mois commencent à porter des fruits, les kilos superflus s’évanouissent, ma silhouette s’affine, mon ventre est presque plat. Dans le même temps, ma garde robe connaît une révolution fondamentale sous l’impulsion de mon amie Marie-Noëlle, dont j’ai sollicité les conseils éclairés, parce qu’elle est infiniment plus talentueuse, plus moderne, plus piquante, plus ...
    ... délurée que je ne suis. C’est fou comme un rien peut changer une femme. Une nouvelle coiffure, une jupe plus courte, des talons plus hauts, et me voilà une autre que l’on mate comme si je venais d’arriver. L’œil, un brin concupiscent, d’Arnaud me récompense de tous mes efforts et, en prime, je me régale de la convoitise de tous ces mâles, dont mon très cher époux lequel semble redécouvrir mes avantages. Mon époux n’est pas seul, maman aussi mesure la révolution mais elle, à l’encontre du premier, pressent mes motivations, n’aime pas du tout et me le dit. La fine mouche est perspicace, se fait inquisitrice, surveille nos opérations au demeurant strictement professionnelles ou peu s’en faut. Je vois son manège. Peut-être croit-elle au lupanar autour des couches de papa. Par contrecoup j’ai quelque peu modéré mes velléités d’élégance et mon jeu de séduction n’en est que plus hypocrite mais je garde l’affût envers et contre tout. Rien n’est visible. Maman espionnerait-elle qu’elle en serait pour ses frais. Vrai ! Pas d’attouchements si ce n’est quelques effleurements involontaires. Non ! Ma luxure est exclusivement cérébrale. Je fais pâture et me repaît des œillades subreptices du jeune homme, lesquelles sont comme autant d’éclairs, autant de dards vecteurs de volupté, laquelle perfuse délicieusement dans ma tête, mes chairs, mes entrailles et tout mon corps. Mes radars, mon sonar et tous mes sens sont en alerte. Je devine quand le mâle lorgne mes seins dans l’échancrure du décolleté ...
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