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43.1 – Halle aux Grains. Le garçon au labrador.
Datte: 24/08/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,
... m’être tant de fois fait jeter remonte en moi avec une virulence absolue… je pleure devant le bonheur que ce câlin m’apporte, je pleure pour le bonheur de me sentir bien, à ma place, de ne pas devoir culpabiliser d’avoir besoin de cela, de chaleur humaine, d’affection, de tendresse… je pleure, je me vide du malaise que j’ai cumulé jusqu’à là en prenant sur moi… Oui, sous la vibration déclenchée en moi par ce câlin, tout semble ressortir, mon cœur se vide de ce malaise pour se remplir de ce bonheur nouveau… le bonheur de me dire que j’ai le droit de recevoir cette tendresse, que je suis normal, que je ne demande pas la lune… Quelque chose lâche en moi, comme un barrage qui reteint des larmes trop longtemps stockées… les tensions se relâchent, ça sort enfin, ça fait mal et ça fait bien à la fois… Sous ses caresses, je ressens tous mes muscles se décrisper, je prends des respirations de plus en plus profondes… si seulement j’avais su que ça se passerait ainsi, lundi dernier je n’aurais jamais annulé… que vaut le sexe quand il n’est que baise, si jouissive soit-t-elle, comparé à ce bonheur simple, le bonheur de se trouver dans les bras d’un garçon qui n’a pas peur de ce qu’il ressent, un garçon devant lequel on a n’a pas besoin de faire semblant, un garçon avec qui on peut être entièrement nous même… « Excuse moi… » je finis par lui chuchoter. « Laisse toi aller… » ce seront ses seuls mots. Stéphane est un mec en or. Il me laisse pleurer en silence, sans me demander ...
... d’explications. Il sait que j’ai besoin de ça, de recevoir ses caresses, de me laisser aller. Que j’ai besoin de me détendre et d’être mis en confiance. Il finit par s’allonger à son tour sur le bord du canapé, par se blottir contre moi, par me serrer dans ses bras et poser un petit chapelet de bisous légers dans le cou… la chaleur de son corps et l’odeur de sa peau, de son gel douche, m’apaisent et me font sentir bien… sacré Stéphane… ça c’est un mec… un mec qui s’assume et qui me fait sentir bien ! Entre temps, un événement inattendu s’est produit : Gabin est monté sur le canapé et s’est installé entre nos jambes. Ce qui a le pouvoir de m’attendrir et de me faire rire. Sous l’effet du contact rassurant de l’étreinte des bras du maître et écrasé par le poids affectueux du labra, je finis par me calmer et par essuyer mes larmes… Stéphane se rends compte que ça va mieux et me relance avec une blague : « Je vais t’offrir un chiot labrador… ça c’est un véritable anti-dépresseur… ces chiens ce sont des clowns…» Je rigole à mon tour, faisant des câlins au noiraud. Stéphane se lève et j’en fais de même, obligeant le labra à descendre à son tour du canapé. Je me sens gêné pour ce qui vient de se passer… pleurer dans les bras d’un mec au deuxième rancard… ça fait pauvre mec, non ? Je ne sais pas quelle opinion il doit désormais avoir de moi… et j’ai peur de le découvrir… j’ai peur de l’avoir déçu, saoulé… j’ai peur d’avoir foiré cette belle journée… qui aurait envie d’aller plus loin avec un cas ...