Sophia d'Antipolis
Datte: 13/05/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
revede,
Oral
... la table, me faisant incidemment admirer son décolleté et ses mignons seins qui s’y nichent, ce qui n’aide pas trop à la concentration ! — Vous avez le choix : ou bien on enterre la hache de guerre, ou bien ce n’est plus la peine de rester ici en tête-à-tête.— Vous voulez quoi, vous personnellement ? Qu’on arrête de se chamailler, ou que je disparaisse ?— Il y a des jours où je vous tuerais volontiers à petit feu, tellement vous êtes invivable. Je vais être claire et nette : professionnellement, j’ai pour l’instant besoin de vous, je veux en finir avec ce dossier à la con, ne plus en entendre parler, tirer un trait dessus. Et vous aussi, plus vite fini, plus vite débarrassé. Non ?— Je ne peux que vous donner raison. C’était la partie professionnelle… Par-dessus la table, je me rapproche d’elle, mes yeux dans les siens : — … et pour la partie personnelle ? Surprise, troublée, son nez touchant presque le mien, elle marque un temps d’arrêt : — Je ne sais pas, franchement, je ne sais pas… Je jette un coup d’œil alentour, puis je lui dis : — Finissons notre dessert et allons ailleurs, ce sera plus simple ainsi.— Vous avez raison. Quelques minutes plus tard, nous cheminons dehors vers le bord de mer. Nous sommes un peu plus calmes, je cogite comme un fou, mon sens inné de l’analyse essaye de recoller tous les morceaux, afin de dégager un schéma potable, car je nage complètement dans les supputations les plus floues ! Là-bas, au bout de la rue, je crois distinguer un truc bleu, la ...
... mer ? — C’est bien la mer que je vois ?— Oui, c’est la mer. Vous voulez aller voir ?— Oui, ça va faire quelques jours que je suis arrivé et pourtant, je n’ai jamais vue la mer d’ici, ni la fameuse Croisette. Elle pouffe : — La Croisette, c’est à Cannes… pas à Nice.— Ah bon ? Nous éclatons de rire, l’évacuation de nos stress respectifs. Puis nous continuons notre chemin vers la mer. Maintenant, ça va faire dix bonnes minutes que nous longeons la Méditerranée et ses flots très calmes. — Au fait, Sophia, c’est marée haute ou basse ?— Là, à vue de nez, marée basse.— Eh bé, elles ne sont pas très profondes vos plages par ici ! Je comprends mieux pourquoi on s’entasse dessus !— J’ai déjà vu des photos du Touquet, je reconnais que c’est très différent. Vous avez largement du sable pour faire du char à voile.— C’est plutôt à Berck. Mais quelqu’un qui confond Cannes et Nice est mal placé pour vous reprocher ce genre de détail.— Vous vous améliorez ! Je suis ébahie ! Je préfère ne rien répondre. Une minute se passe. C’est elle qui rebondit : — Vous pensez en avoir encore pour combien de temps ?— Une semaine maxi, sans doute.— Sûr ?— Oui, à quatre-vingt-quinze pour cent. Sauf si, entre-temps, vous avez oublié de m’avouer un « détail ».— Vous savez tout. Enfin, vous en savez autant que moi. Mais je ne m’avancerais pas pour Michel.— Votre charmant chef serait-il un spécialiste des coups en douce ?— Plutôt ! Mais passons… Je m’arrête pour contempler la mer, les mains dans les poches, une ...