1. Sophia d'Antipolis


    Datte: 13/05/2019, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, revede, Oral

    ... légère brise souffle. Sophia en fait de même. Peu après, c’est plutôt elle que je regarde, que j’admire. Elle s’en rend compte : — Vous faites quoi, là ?— Je préfère vous regarder vous, plutôt que la Méditerranée…— Pourtant, vous m’avez souvent sous les yeux, à ce que je sache.— Oui, c’est vrai. Mais ici, le contexte est différent… Un peu troublé, j’ôte les mains de mes poches et je m’approche d’elle. Elle incline légèrement la tête. — Sophia, nous étions bien partis tous les deux avant que je ne vienne ici à Nice. En vous découvrant réellement sur place, j’ai pu constater que vous étiez trop mignonne pour moi. Du coup, je vous ai beaucoup chambrée. Désolé… On efface tout et on recommence à zéro ?— Un reset, comme vous dites ?— Oui, un reset. Elle est dubitative, elle incline un peu la tête, se mordant les lèvres, cherchant quoi répondre. Elle est trop craquante ainsi. Je me jette à l’eau : — Sophia, vous me plaisez beaucoup et… ça m’emmerde beaucoup ! Vous êtes si… enfin. Mais vous êtes ici, à Nice, et moi, je suis de là-haut.— Et… ?— Et je ne veux pas d’une aventure d’une semaine. Car si vous êtes telle que je crois, ça me ferait trop mal de vous quitter. Elle relève la tête, ses yeux sombres étincellent, sa voix a une petite colorisation colérique : — En général, les hommes ne s’embarrassent pas avec moi de telles considérations : ils me sautent dessus ! Point barre !— Honnêtement, si j’étais sûr de tourner la page, de vous oublier, je vous aurais déjà sauté dessus, comme ...
    ... vous dites.— Ah ? Et qu’est-ce qui vous retient ? La peur de souffrir ?— Vous êtes dure !— Vous êtes un adulte, pas un gosse de dix ans ! De plus en plus troublé, je m’approche néanmoins un peu plus près d’elle : — C’est pas vous qui clamez, en long, en large et en travers, que tous les hommes sont des profiteurs, des manipulateurs ?— Et alors ? Oui, les hommes sont des manipulateurs, des salauds mais… J’ai la révélation : — Mais vous avez du mal à vous en passer…— Oui, c’est bien là ma faiblesse. Je pose mes mains sur ses épaules, je sens sa peau à travers son fin chemisier, elle s’agite, elle fixe à nouveau le sol, elle ne me regarde pas : — Oui, c’est là ma faiblesse ! Je vais finir par croire que je suis une pauvre idiote ou une masochiste !— Non, je ne pense pas, Sophia… Je vous comprends, je suis dans le même cas que vous : je me méfie des femmes, pourtant j’ai un mal de chien à m’en passer. Elle se calme un peu, lève la tête vers moi et questionne : — On fait quoi ?— Advienne ce que pourra…— Pardon ? Ce furent ses derniers mots avant que je capture ses lèvres. Au diable le futur, vivons au présent. Peut-être que cette femme me fera encore plus mal que toutes les autres. Tant pis ! Au moins, j’aurais vécu quelque chose avec elle. Même pour quelques jours, mais avec la sensation que ces jours-là compteront beaucoup plus que des années ! --oOo-— Encore une nouvelle journée ensoleillée qui s’annonce. Il n’y a pas à dire, c’est quand même plus joyeux ici, à Nice, que chez ...
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