Le papillon s'envole - Histoires de Sexe

Le papillon s'envole

... une bonne leçon. Leur montrer que nous aussi on sait être « manipulateurs », qu’ils n’ont pas l’exclusivité des jeux pour exalter la libido. Au moins on passera de « ringards » à « affranchis ».— D’accord. Mais comment les amener là où tu veux ? Maw m’explique à nouveau en me donnant plus de détails. — Waouh ! C’est tordu. Comment tu as pensé à ça ?— Je me suis souvenu d’un récit chez « Rêvebébé ». Évidemment c’est plus facile à écrire qu’à faire, mais on peut y réfléchir. D’abord. Je compte sur toi et ton côté « réaliste » pour bien me cadrer.— Écoute, cela ne me paraît pas faisable. Trop d’aléas, un timing nécessairement parfait et des points comme… Je lui détaille tout ce qui, de mon point de vue, rend son idée irréaliste. Mais à chaque fois, soit il me répond qu’il y a pensé, soit il réfléchit et me trouve une solution. Arrive tout de même un point qui me paraît bloquant : — Admettons. Tu as réussi à monter avec elle et tu la mets en condition. Déjà cela demande une « grande proximité ». Mais moi, je fais comment ? Je retrouve Julien en bas et il faut que je le fasse monter, tout seul, puisque je suis censée le laisser pour aller m’installer dans la chambre.— C’est évident qu’il faudra le « mettre dans l’ambiance ». D’abord, il doit être à poil. Pas question qu’il se déshabille dans la chambre. Armelle pourrait se douter de quelque chose, même dans le noir, car moi je viendrais de la quitter.— Et toi, tu seras à poil, donc.— Oui. Difficile de faire autrement…— Et toi ...

... aussi, il t’aura fallu la « mettre en condition ». En plus, on ne pourra même pas compter sur deux, trois verres pour aider !— C’est évident. Un silence, et Max me prend dans ses bras : — On fera chacun ce qu’il faut faire. On décidera sur le moment, en fonction de… probablement que nous devrons donner un peu de nous-même pour être crédibles… Je ne réponds pas. Lui comme moi, avons soudain conscience de ce que « donner un peu de nous-mêmes » peut signifier dans un moment pareil… On sonne. IL sonne. Max, qui a réfléchi à chaque détail, a même baissé la sonnette afin que de là-haut on n’entende pas. Lui est dans la chambre avec Armelle. Je les ai vus passer. Ils sont entrés par la porte du jardin pour éviter le risque de croiser Julien s’il arrivait trop tôt. La femme était déjà comme une sangsue. En bas de l’escalier, elle était déjà accrochée à lui et ne se gênait pas pour le peloter avec des paroles du genre : « Que je suis contente ! On va avoir plus de temps… Tu vas voir ce sera bien… Je suis impatiente… » La salope ! Si tout se passe bien, j’aurais ma revanche. Il faut que tout se passe bien. J’ouvre. Très vite je le fais entrer, car je ne veux pas prendre le risque que de la rue on puisse me voir ainsi. Je pense qu’une femme ne se lassera jamais des étoiles dans le regard d’un homme, de la surprise lorsqu’il nous découvre, du « oh » et que dire du « Que tu es belle ! ». C’est exactement la réaction de Julien lorsqu’il me voit. Mais il ne reste pas figé, amoureux transis, que ...