1. Ma main et moi


    Datte: 15/05/2019, Catégories: fh, ffh, fbi, Collègues / Travail médical, handicap, campagne, douche, intermast, Oral pénétratio, init,

    ... ferait en danseuse et pour une ou deux, à pied à côté de leur vélo. Mais qu’importe. Cela ferait partie des bons souvenirs à raconter ce soir-là autour du feu autour duquel nous ne manquerions pas de nous retrouver. Surtout que nous avions acheté des Shamallow la veille et que l’idée de les rôtir au bout d’un petit bout de bois nous faisait déjà saliver. Habitude de la conduite ? Instinct ? La sensation de danger me tira de ma rêverie. Je criai, avant de le voir : — Attention, un virage ! Freinez ! Masquée par une nouvelle et brusque déclivité de la pente et quelques buissons rabougris, la route tournait, en un lacet serré, avant de reprendre sa direction initiale. De loin, on ne voyait qu’une route bien droite et rectiligne. J’entendis les freins serrer les jantes dans des couinements agressifs, avant de freiner à mon tour. Ce moment, je m’en souviendrai toute ma vie. Le temps parut ralentir, s’étirer. J’étais hors de mon corps, spectateur de la scène. On dit qu’au moment de mourir, on revoit toute sa vie. Peut-être est-ce une sensation similaire qui m’envahit à ce moment là. Les ailes d’un papillon noir et jaune battaient près de moi, d’une lenteur majestueuse. L’ado qui me précédait tourna la tête vers moi, ses longs cheveux blonds masquant en partie son visage. Par-dessus son épaule, son visage marqua la surprise et un début de peur. Mon vélo parut heurter un mur. La roue avant se bloqua, transformant ma monture en un projectile de métal. Mon corps bascula par-dessus le ...
    ... guidon. J’eus l’impression de ne plus rien entendre. Le papillon avait à peine eu le temps encore de se mouvoir. Je tendis ma main gauche devant moi. J’eus le temps de penser : — Merde ! Quelqu’un a remis le frein avant. Je regardai le sol et son bitume qui commençait à peine à chauffer au soleil. — Oh merde ! Des gravillons ! Je perdis le papillon de vue et l’ado devant moi ne fut plus qu’une tache lumineuse. Le temps repris brusquement son cours. Ma main vint frapper le sol de la route et je réussis un magnifique roulé-boulé avec mon vélo encore entre les jambes. Puis ce fut ma tête qui frappa violemment le bitume. La lumière explosa dans mon crâne. Les ados s’étaient toutes arrêtées, probablement prévenues par le cri de leur camarade. Mais je n’avais rien entendu. Je repoussai le vélo encore accroché à moi et me remis debout péniblement. D’abord, les rassurer. — Ça va, les filles. C’est rien, dis-je. Juste avant de tomber dans les pommes. La douleur me fit revenir à moi. Je sursautai violemment, faisant peur à la jeune Barbara qui était penchée au-dessus de moi. Une compresse à la main, elle essayait tant bien que mal de me soigner. Une odeur d’alcool à 90° me parvint aux narines. Je regardai autour de moi, hébété, avant de commencer à réaliser la situation. Delphine ne s’était aperçue de rien et avait continué sa route. Les ados m’avaient tiré contre le talus et, pas très rassurées, jouaient les infirmières. J’étais vraiment en mauvais état et il n’y avait pas un chat sur ...
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