1. Natasha & Franck (24)


    Datte: 15/05/2019, Catégories: Transexuels

    ... était une autre personne, puis elle reprit le fil de la discussion comme si de rien n’était. ─ Mais ces cicatrices ont vite été refermées ; elles se distinguent à peine. En partie grâce à toi, mon amour. Mais la tienne… personne n’a jamais réussi à l’effacer. Pourquoi es-tu parti ? Te faisais-je déjà peur, comme je le fais encore en ce moment ? Dis-le-moi ! exigea-t-elle en haussant subitement la voix. ─ Nous avions des caractères trop forts l’un pour l’autre et nous aurions fini par nous déchirer un jour ou l’autre… ─ Tu as raison sur le fond. Mais il y a forcément autre chose. Tes amies ont toutes un sacré tempérament, certainement plus que moi, même. Et pourtant, d’après ce que je vois, tu n’as pas envie de les quitter. Qu’a donc Natasha de plus que moi et qui fait que tu ne la quittes pas et que tu crains autant de la perdre ? Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire à la formulation de la question par Valérie. Elle aussi, mais ses marques sur le visage formaient plus un rictus qu’un sourire. ─ Je ne parle pas de ce genre de… plus, s’entend. ─ Tu sais aussi cela ? ─ Je te rappelle que je suis le fruit de ton imagination : j’ai donc accès à toute information qui se loge sous ton crâne. J’attends ta réponse ! ─ Tu viens de dire que tu as accès à… ─ Je veux te l’entendre dire ! ─ Qu’est-ce que ça change ? ─ Pour voir si tu as les couilles de le dire ! Pour voir si ça m’apaise ! hurla-t-elle. Au moins un peu. Un instant, même un court instant. Elle avait haussé le ton et ...
    ... la lumière avait baissé inversement, laissant la chambre dans le noir complet quelques instants. Sa voix avait changé. Elle était devenue plus grave, plus éraillée. Elle fronçait les sourcils, et sur son front deux barres obliques plongeaient vers la base de son nez. Elle était furieuse, mais je ne voyais pas en quoi lui avouer que son manque d’intérêt pour le sexe avait été la principale raison de la quitter pouvait l’apaiser. ─ Mais vas-y ! Dis-le, putain de merde ! Quelqu’un essaya d’entrer, mais la porte résistait. Forcément, quelqu’un l’avait entendue hurler. Valérie glissa jusqu’à la porte ; je crus un instant qu’elle allait ouvrir. Son bras traversa le bois du battant. Elle me regarda comme si elle était désolée pour ce contretemps. Ses lèvres s’arrondirent et elle souffla sur son bras, comme pour diriger l’air le long de son membre. ─ Voilà. C’était une de tes amies ; je lui ai vidé la tête. ─ Quoi ? ─ C’est une image, rassure-toi. Elle va aller se rasseoir gentiment, faire un petit somme, et dans dix minutes elle aura tout oublié. Elle aura certainement un mal de tête carabiné, par contre. Alors dépêche-toi de cracher le morceau, parce que si dans un moment je dois recommencer avec ton amie, il se pourrait qu’elle ne supporte pas le choc une deuxième fois. ─ S’il te plaît, fous le camp, lui répondis-je, les dents serrées. ─ C’est vraiment une marotte chez toi… Tu m’attires à toi et puis tu me renvoies. C’est la deuxième fois que tu me fais ça. Faut-il que je menace la ...
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