1. Le revers de la médaille


    Datte: 16/05/2019, Catégories: fh, hplusag, prost, voiture, amour, revede, nonéro,

    ---------------------------------------- Les lumières de la ville scintillent sur le pare-brise de la voiture. Monsieur Alain roule lentement. Il prend le temps d’observer et d’apprécier la beauté de la nuit. À cette heure-ci, il n’y a personne dehors. Le calme est reposant, la ville est endormie, Monsieur Alain se sent bien. La voiture se faufile partout, avide de rues nouvelles et de lumières artificielles, de reflets hypnotisants et de pénombre profonde, insouciante du temps qui s’écoule et de la nuit qui enveloppe le monde dans un tissu de plus en plus noir. Monsieur Alain trouve enfin ce qu’il cherchait. Il arrive dans une longue rue plus illuminée que toutes les autres, longée par une série de bars. Devant ces bars, des femmes. Des femmes qui attendent, exhibant des vêtements provocateurs, des femmes qui, lorsqu’il passe, tournent toutes le regard vers sa voiture. Il ralentit. Lorsqu’il s’arrête enfin, cinq ou six d’entre elles viennent l’attendre derrière la porte, toutes le regard scintillant, comme des enfants qui rêveraient devant une boutique de bonbons. Certaines soulèvent leur haut et collent leur nombril sur la fenêtre. D’autres regardent à travers la vitre en se léchant les lèvres. Monsieur Alain se retient de pleurer. Il observe, abasourdi par les réactions de ces femmes. Il tente de se calmer, et réfléchit un instant. Est-ce qu’il n’est pas en train de commettre une erreur ? Que fait-il ici ? Ne vaut-il pas mieux rentrer et arrêter les conneries ? Mais ...
    ... finalement, il ouvre la fenêtre de sa voiture. Après tout, il n’a plus rien à perdre. Quatre filles lui adressent des sourires plus qu’osés. Il sort son portefeuille. — Salut mec, de quoi t’as envie ? Monsieur Alain sursaute. — Euh… euh…, fait-il avec une certaine difficulté à réfléchir.— Ne t’inquiète pas, on a l’habitude. Tu n’as pas à être gêné.— Hum…— Voici Tatiana, Rosine et Victoria, continue la fille. Moi, je suis Anna, ajoute-t-elle avec un clin d’œil.— Je…— Allez, choisis donc, lance Rosine. Nous ne te plaisons donc pas ?— Euh si mais…— Mais ?— Combien c’est ?— C’est quoi le plus important ? Ton argent ou ton plaisir ?— Désolé, mais je cherche une fille pour toute la nuit, et j’aimerais savoir si j’ai les moyens.— Oh… Les filles semblent déçues, comme s’il paraissait évident qu’il n’ait pas assez d’argent pour une telle demande. Elles ne disent plus un mot. Gêné, Monsieur Alain tente de continuer. — C’est-à-dire, euh, voilà… J’ai cinq mille euros sur moi. Leurs visages s’éclairent. — Cinq mille ?! Tu donnerais cinq mille pour l’une d’entre nous ?! lance Rosine— Euh… Ce n’est pas assez ? C’est tout ce qu’il me reste de mon ancienne fortune.— Bien sûr que si c’est assez, répond Tatiana avec un sourire complice, et avec une telle somme c’est dans une nuit très torride que tu t’engages…— Ce n’est pas ce que je cherche…— C’est pas grave. Tu changeras vite d’avis. Choisis l’une d’entre nous !— Je ne sais pas… Peu m’importe… Sur ces paroles, les filles commencent à se questionner ...
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