1. Le revers de la médaille


    Datte: 16/05/2019, Catégories: fh, hplusag, prost, voiture, amour, revede, nonéro,

    ... ramène dans votre rue, et vous pourrez garder l’argent. Rosine le regarde longuement. Puis elle détourne les yeux. La pluie continue. — Je suis désolée… J’aimerais écouter votre histoire, mais j’ai tant de problèmes d’argent ces derniers temps… Si vous me donnez le choix, je préfère gagner encore plus. Monsieur Alain ne répond pas. Il ne la regarde pas non plus. Il reste de marbre, comme hypnotisé par la pluie. Lentement, il tourne la clé et lance le moteur. Il empoigne le volant. Ses yeux ne bougent pas. Les essuie-glaces effacent la rivière du pare-brise, et pendant un instant on voit les étoiles scintiller distinctement. *** La voiture avance dans la ville, à l’intérieur c’est le silence. Rosine est un peu mélancolique. Elle traîne lentement sa main sur la vitre glacée, en regardant la pluie se déchaîner sur la vitre. Encore une fois, aucun des deux ne dit rien, le silence est maître. Pourtant Monsieur Alain, lui, s’agite de plus en plus. Régulièrement, il jette un œil sur la jeune femme, l’air troublé et timide. La prostituée l’attire de plus en plus malgré lui ; ses jambes, son ventre, sa poitrine, son cou, ses lèvres, chacune des parties de son corps est un aimant pour son regard. La chaleur qu’elle dégage l’enivre de plus en plus… Soudain Monsieur Alain gare la voiture dans le même parking qu’avant, près du centre commercial. — Qu’est-ce que vous faites ? s’étonne Rosine. Je croyais que vous me rameniez à ma rue…— Je crois que…— Que… ?— Hum… enfin… je crois que je ...
    ... n’ai pas envie de vous ramener sans prendre au moins le plaisir de… visiter votre si joli corps… Rosine le regarde longuement, comme exaspérée. — Je vois…, fait-elle.— Je suis désolé.— Vous n’avez pas à vous excuser, c’est normal… C’était trop beau pour être vrai tout ça, de toute manière.— Je suis désolé…, répète Monsieur Alain, les larmes aux yeux. Il s’approche d’elle et pose sa main sur sa poitrine. Il masse légèrement puis descend le long de son corps. Rosine ne bouge pas, elle le laisse faire en le regardant. Ses yeux expriment une totale soumission qui rend Monsieur Alain de plus en plus fou. La respiration de l’homme se fait de plus en plus rapide et irrégulière, et ses gestes plus grossiers, plus violents, plus incontrôlés. Petit à petit, le bruit de la pluie semble faible, très faible, inexistant. La machine masculine est lancée, maintenant plus rien au monde ne pourrait le retenir, tout son être est possédé par la même obsession : il faut la déshabiller. Arracher ces bouts de tissus qui recouvrent son corps, son corps si merveilleux, si passionnant, si beau, un objet porteur du bonheur suprême, de l’accomplissement total et du délice absolu. Bientôt dans la tête de l’homme, il n’y a plus rien d’autre. Plus rien n’a d’importance. Son corps… Il faut la déshabiller. Vraiment, il faut la déshabiller. Vite, vite, vite… *** Monsieur Alain s’écroule sur Rosine. Tous deux sont en sueur. Ils restent ainsi étalés sur le siège de la voiture, à reprendre leur souffle. La pluie ...
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