Le restaurant, et l'imprévu - Histoires de Sexe

Le restaurant, et l'imprévu

... équiper de ce collier muni d’un bip. À tout moment nous pourrons vous retrouver si vous vous égarez. Joyce nous équipe de ces colliers. — Comme vous pouvez le constater, il ne fait pas froid ; ceci est dû à ce que nous venons de boire, un petit élixir incolore et inodore à base de champignons qui fait que dans une atmosphère à 14 degrés, vous avez l’impression qu’il en fait 37 : effet garanti pour les quatre prochaines heures.— Vous nous avez drogués ! s’exclame Marie.— Non : tout juste vous permettre d’être à l’aise, très chère. Nous avons constaté votre propension à jouer, tout à l’heure ; nous vous proposons de découvrir notre terrain de jeu. Outre le fait qu’il est sécurisé, il dispose d’un gros avantage : il est totalement insonorisé. Alain regarde Henri. — Je crois comprendre que votre esprit scientifique marche à plein régime ; vous vous demandez comment vous allez pouvoir vous déplacer : rassurez-vous, nous allons vous équiper de lampes frontales, et certaines pièces sont allumées. Vous vous demandez aussi « Comment sait-il que je suis scientifique ? » Comment pourrais-je dire que Marie est expert comptable, que vous vous êtes remarié avec Catherine depuis 10 ans et que votre première femme vous a laissé avec les enfants pour allez vivre avec une fille ? Ne me croyez pas indiscret. Tout simplement, avec Joyce nous préférons savoir à qui nous avons à faire avant de vous faire découvrir nos installations qui, comme vous allez le constater, sont ...

... extraordinaires. Puis il se tourne vers moi. — Joseph, vous êtes un pragmatique. Vous vous dites « Mais comment ont-ils fait ? Cela coûte un bras ! » Vous avez compris que nos moyens financiers sont importants ; n’en croyez rien : ils sont sans limites. Ils proviennent notamment de mes recherches mycologiques, plus exactement des documents que nous avons retrouvés : des recettes alchimiques donnant des pouvoirs, tel le fait de vivre nu par une température de -50°, mais aussi d’être insensible à la douleur et que celle-ci devienne plaisir, des décoctions vous permettant de cicatriser en deux minutes, d’autres vous permettant de gommer de votre mémoire 48 heures de vie… Autant vous dire que mes travaux intéressent beaucoup de monde et qu’il nous a fallu, avec Joyce, bétonner nos arrières pour ne pas devenir des proies.— Pourquoi nous dites-vous tout cela ? demande Catherine, légèrement inquiète. C’est Joyce qui répond : — Alain et moi y avons longuement réfléchi depuis maintenant deux ans, et nous vous avons choisis, tout comme vous vous êtes choisis.— Dois-je comprendre que vous avez manipulé notre rencontre ?— Bien conclu, Joseph. Maintenant, sachez que – même dans le cas présent, cela ne vous semble pas évident – nous ne vous voulons aucun mal ; et si vous agréez les propositions que nous vous ferons au fil des jeux que nous allons vous proposer, nous ferons votre fortune. Un grand silence. Alain ouvre la porte qui était derrière lui. — Entrez, et que la fête commence !