Essais de résistance à la chaleur
Datte: 25/08/2017,
Catégories:
f,
fh,
hplusag,
Collègues / Travail
profélève,
dispute,
Oral
pénétratio,
fsodo,
... pour me laisser espérer un peu d’action, un peu de jeu. Philippe était définitivement mou. Et je m’y étais faite. Mon ego souffrait toujours de cet échec cuisant : cela m’exaspérait au plus haut point. Pourtant, il n’avait rien d’un séducteur ou d’un pack de phéromones, rien qui puisse expliquer mon obsession, mise à part son innocente persistance à me résister. Il était plutôt mince, comme un ado qui aurait oublié d’en arriver à une morphologie d’adulte, quoi qu’ayant sans aucun doute une quinzaine d’années de plus que moi. Ses chemises étaient inlassablement trop grandes pour lui, et ses jeans, toujours les mêmes. Pourtant, il avait de belles mains, et des yeux plutôt pétillants, derrière ses lunettes. Ses cheveux étaient ébouriffés non par style, mais par négligence : c’était sa seule fantaisie. Il me tendit le trousseau, j’emportai ses doigts au passage. — Ah, au fait, commença-t-il gêné. Jeudi 12, il y a une soirée à la fac’ pour la remise des diplômes de Master. J’aurais aimé que tu viennes, il y aura du monde et ça sera l’occasion de te présenter. Si tu veux.— Pourquoi pas. Il faut ressembler à quoi, pour ce genre de petite sauterie ? Tu te mettras sur ton trente et un, j’espère ? le taquinai-je. Il eut un rire nerveux. — Peut-être. Je ne sais pas. Tu comprends, je ne voudrais pas avoir l’air pitoyable, à côté de toi, si tu sors le grand jeu ! Oh, oh. Une ouverture ? Je levai un sourcil. — Même si je ne suis pas ton… enfin… ton cavalier. Oui, parfois, il bégayait. Je ...
... lui aurais volontiers rétorqué d’arrêter de se la jouer mijaurée. — Bon, pari tenu. Fais de ton mieux, lançai-je à la volée. Certes, j’exagérais. La barrière directeur-élève avait complètement sauté. Cela m’était égal : dans trois petits mois, je n’aurais de toute façon plus à le croiser, ni à croiser personne ici. Il fallait que je l’aie. —ooOoo— Ayant poussé la porte de mon studio, je jetai négligemment ma sacoche sur le sofa et me versai un verre de vin rouge. Les pieds sur le dictionnaire des synonymes, sur la table basse, j’allumai la télévision. J’avalai une gorgée. J’étais toujours énervée. Est-ce que ce mec pouvait bander ? La question était en fait : est-ce que je pouvais le faire bander ? Est-ce qu’il bandait en pensant à moi ? Sans rire, est-ce qu’il se tripotait ? Parce que moi, je n’hésitais pas à me tripoter en pensant à lui. D’ailleurs, c’est ce que j’aurais fait si mon téléphone n’avait pas vibré, dans ma poche. Une facture. Superbe. J’avais espéré, un instant, que ce SMS viendrait de lui, puisqu’il avait semblé vouloir se détendre, ce soir. Fantasme, pur fantasme. Peut-être… peut-être qu’il fallait simplement que je range mon ego et que je tente le coup. Avant la soutenance, c’était dangereux, mais je m’ennuyais et mon cerveau était épuisé. Je saisis mon smartphone et décidai de la jouer stressée. Une pointe d’excitation, mêlée à de la crainte, fit frémir mon estomac. Je ne lui avais que rarement écrit des SMS. Peut-être même jamais. Je ne m’en souvenais pas. ...