Le club des nymphes - tome II (18)
Datte: 29/05/2019,
Catégories:
Inceste / Tabou
... Attend-moi, lui hurlé-je. — Je n’ai pas besoin de toi, se défend-t-elle. — Je n’en doute pas mais moi aussi je voulais prendre l’air, mens-je. Alors, où va-t-on ? — Je n’en sais rien, loin d’ici… Nous nous engageons au hasard dans les rues de Méronze dans un silence pesant. Élodie marche rapidement, je peine à suivre ses pas. Elle doit souhaiter me semer. Mais je ne compte pas la laisser faire. J’ai beau avoir de nombreux griefs contre elle, elle est ma sœur et nous devons nous soutenir dans cette épreuve difficile. Je ne vais pas la laisser seule. Mon obstination la convainc finalement de ralentir le pas. Nous voilà arrivés sur une petite place au centre de laquelle s’élève une statue représentant un chevalier. Pris d’une curiosité, je m’approche pour l’observer plus en détail. L’homme, tout en armure, du haut de son piédestal, est sculpté dans une position majestueuse, le regard fier porté au loin. Élodie s’approche à son tour. — Guillermo di Monferrati, lit-elle l’inscription, tu crois que c’est un ancêtre de Sarah ? — Possible. Je ne sais pas grand-chose de sa famille, juste qu’elle a perdu tous les siens. — Ah bon ? est surprise Élodie. Je l’ignorais. Elle n’en a jamais parlé. Une femme remarque notre intérêt pour la sculpture et s’avance vers nous. Elle est très belle, entre vingt et trente ans, les détails de son visage lui apportent une harmonie angélique bien que mélancolique. Sa tenue sombre et sa coiffure complexe lui offre aussi une certaine classe. Je ne ...
... manque pas de remarquer le volume imposant de sa poitrine. « Pff, me maudissé-je, même dans ces moments-là je ne peux m’empêcher de repérer ce genre de détail. » — Bonjour, nous aborde-t-elle, vous vous intéressez au chevalier de Montferrat ? — Euh oui, confirmé-je. Nous nous demandions qui pouvait-il être. — Guillaume de Montferrat était un chevalier originaire d’Italie exilé ici. Il était considéré comme un grand héros après avoir remporté la bataille de Méronze pendant la guerre de cent-ans. Il y avait pris la défense de la ville contre une bande d’anglais. Pour le remercier, on lui a offert ce fief et on lui a construit un château dans lequel ses descendants ont vécu jusqu’à récemment. — Un château ? s’étonne Élodie. — Oui, il appartient toujours à la dernière descendante de Guillaume mais elle n’y vit plus. Elle l’a loué à Émile Scorciano. — Connais pas, s’exprime ma sœur. — C’est un écrivain, lui expliqué-je. Louise lisait l’un de ses romans. C’était un cadeau d’Aliénor. — Oui c’est ça, confirme notre interlocutrice. Ce qu’il faut aussi savoir sur Guillaume, c’est qu’en vérité, il était loin d’être un preux chevalier. Tout d’abord, il était accusé de fratricide, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a était exilé de chez lui. Ensuite, pour remporter la bataille, il n’a pas hésité à sacrifier une centaine de paysans pour attirer les anglais dans un piège. On dit même qu’il ne se gênait pas pour violer une ou deux paysannes de temps en temps. — Vous avez l’air de vous y ...