Conflit de génération
Datte: 04/06/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
caférestau,
noculotte,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
confession,
amourpass,
... l’enfreindre. Mais la frontière est mince…— Ah ? Et alors ? Quel rapport avec moi ?— Quelques potes à moi ont dépassé les limites, et se sont retrouvés en cabane. Moi, je savais que j’étais toujours resté dans les clous, mais j’ai été soupçonné. Alors, comme mes comptes bancaires étaient bloqués, j’ai demandé à ta mère de me prêter de l’argent pour pouvoir payer mes avocats…— Je ne vois toujours pas le rapport !— Seulement, tu le verras sans doute plus tard, en France, certains sont plus égaux que d’autres, et moi, j’ai très vite compris que, même innocent, j’allais moi aussi me retrouver en prison ! Alors, je me suis barré en République Dominicaine, le temps de réussir à prouver mon innocence. Je lui fais signe de continuer, puisque, bien entendu, je n’y comprends toujours rien. — Ta mère a toujours cru que je ne l’avais draguée que pour lui piquer son pognon…— Pourtant, ce fric, tu le lui as rendu, non ?— Bien évidemment, deux ans plus tard, quand je suis revenu en France après avoir été disculpé. Si je ne l’avais pas été, je ne pourrais pas exercer… Et c’est là que j’ai appris qu’elle avait eu une petite fille, mais je ne me serais jamais douté que je puisse en être le père.— Ah ? Et tu n’es pas retourné avec ma mère ?— C’est elle qui m’a jeté, oui ! Et pourtant, gamine ou pas, je te jure que je l’aimais, presque autant que toi je t’aime, aujourd’hui. Je suis un monstre… Un souvenir, enfoui au fond de moi, me revient à l’esprit. « Fiscaliste » a dit Pascal ? Surtout, ne ...
... pas prendre ses désirs pour des réalités. Et là, tout de suite et plus que jamais, je ne veux pas que Pascal soit mon père, je crois que je me crèverais un œil pour qu’il ne le soit pas, mais précisément, je dois les garder ouverts. — La photo, dans ton bureau, c’est bien celle de ta remise de diplôme ?— Oui, pourquoi ?— Pour rien… Je peux te l’emprunter ? À un autre niveau d’études, on dirait qu’il s’agit d’une bête photo de classe, mais naturellement, ce sont de jeunes adultes qui y posent. Comme il y a la liste des noms sur le côté, je sais très vite qui est qui. Je reprends. — Écoute : tu es peut-être mon père, mais il faut que je vérifie quelque chose. En attendant, on ne se voit plus, mais promets-moi de répondre au téléphone si je t’appelle.— Promis. Là-dessus, il m’embrasse simplement sur la joue. Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. ---ooooOoooo--- Tandis que je remonte dans la voiture, je me dis que ce n’est pas possible, ce ne peut pas être ça. « Fiscaliste » c’était le surnom que je donnais à d’un type qui venait voir ma mère lorsque j’étais toute gamine, parce que ce mot m’avait fait rire. On est bébête, à trois ou quatre ans… Après aussi, mais ce n’est pas le sujet. Or, il y a quelques jours, en rangeant ma chambre chez ma mère, je suis tombée sur un carton de photos qui traînait et « Fiscaliste » figurait sur l’une d’elles. Coïncidence ? Il ressemble à l’un des types de la photo de Pascal. Lorsque je rentre, il est trois heures du matin, ma mère ...