Conflit de génération
Datte: 04/06/2019,
Catégories:
fh,
hplusag,
caférestau,
noculotte,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
confession,
amourpass,
... dort. Alors, sans faire de bruit, je fouille dans le fameux carton, et au bout d’une demi-heure, je retrouve la fameuse photo. « Fiscaliste » était bien l’un des collègues de classe de Pascal, et répond au patronyme de Jean-Michel Legrand. Recherche sur le net, je retrouve le nom de l’établissement. Ça tombe bien, ce n’est pas très loin d’ici, demain, à la première heure, j’irai prendre un rendez-vous avec le directeur. Toute seule dans mon lit, malgré la fatigue, je ne parviens pas à trouver le sommeil. Et pourquoi ce type que je n’ai jamais revu, ne serait-il pas mon père, et non Pascal ? Ne serais-je pas en train de me faire un film ? Je tourne et me retourne dans les draps. Bah ! Essayons de dormir, j’en saurai plus demain. ---ooooOoooo--- — Jean-Michel Legrand ? Bien entendu qu’il a été étudiant ici. Le directeur de l’université regarde attentivement la photo empruntée à Pascal. J’étais venue prendre un rendez-vous, mais je l’ai croisé dans le couloir, et il a accepté de me recevoir sur-le-champ. Visiblement, il se souvient de presque tous ceux qui ont un jour usé les bancs de son établissement… — Vous seriez venue dans cinq mois, vous n’auriez pas eu ce renseignement, je suis bientôt à la retraite. Vous savez, plus de vingt ans dans la même université, c’est rare…— Et je vous remercie de me recevoir aussi vite. Il sourit. — Pour en revenir à notre homme, c’était un très bon élève, dommage qu’il ait aussi mal tourné.— Ah bon ? Que s’est-il passé ?— Il a une petite ...
... vingtaine d’années, il a magouillé, magouillé, magouillé. Il a fini par détourner pour plus d’un milliard et demi de francs de l’époque, et pour se remettre à flot, il a essayé de faire rentrer en France quelque chose comme une tonne de cocaïne, mais il s’est fait prendre. Du coup, il est au placard pour quelques années encore.— Et vous croyez que j’aurais une chance de le rencontrer à la maison d’arrêt ?— Oh ! il n’a tué personne, après tout. Je connais personnellement le directeur de la prison, vous voulez que je lui donne un coup de fil ?— Pourquoi pas ? Deux heures plus tard, je suis au parloir. Là encore, cela n’a pas été facile. Normalement, il faut prendre un rendez-vous et montrer patte blanche des semaines à l’avance, mais il se trouve que le fils du directeur est dans la même section que moi. Quelques coups de fil plus tard, j’obtiens exceptionnellement le précieux sésame, mais je n’ai droit qu’à quelques minutes d’entretien et aucun contact physique. Cela devrait suffire… L’homme qui est de l’autre côté de la vitre est grand, sec, il a le cheveu gris et est légèrement voûté. Pourtant, il ne doit pas avoir beaucoup plus de quarante-cinq ans. Bien entendu, je me suis présentée à lui sous un faux nom. — Si je connais Marie-Pierre Schmitt ? Oui, bien sûr, c’était une très bonne amie, il y a quelques années. Elle avait une petite fille, une gamine adorable. J’aurais peut-être pu faire ma vie avec elle, mais j’ai fait le con, et les regrets ne changent rien.— La gamine en ...