1. 54.10 Docteur P’tit Con et Mister Classe


    Datte: 16/06/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    Le bogoss pose la cigarette au coin des lèvres ; ses mains s’empressent de défaire la braguette ; pas la ceinture, juste la braguette : et là, en-dessous de la pointe de sa cravate qui semble indiquer précisément le bon endroit pour trouver le meilleur des jus, sa queue bondit, pas encore complètement tendue, mais déjà frétillante. Le bogoss récupère sa cigarette, il expire, fait tomber les cendres ; il se branle à peine et très vite la bête s’éveille. Je me peux résister à la tentation de me jeter sur lui et de l’embrasser sur le cou, tout en portant mes mains sur ses biceps, et en appréciant le contact avec le tissu de sa belle chemise. « Dépêche-toi, je n’ai que 5 minutes ! ». « Ça va être court… » je commente. « Grouille ! » fait-il, moitié en rigolant, moitié sérieux, directif, pressé de repartir et impatient de jouir, une main à sa cigarette, une autre sur mon épaule, comme une sommation à me mettre à genoux. C’est entre une rangée de bouteilles de Côtes du Rhône et une autre de Jurançon que j’entreprends de sucer mon bobrun. Un peu plus tôt, le dimanche 5 août 2001. En ce dimanche après-midi, après cette semaine de fou avec mon Jérém, j’ai envie de marcher seul, sans but, en repensant à mon bonheur. Même si je sais que ça ne va pas être possible. Je le sais pertinemment : je peux essayer de m’imposer tous les détours possibles ; à un moment ou à un autre, mes pieds et mes jambes profiteront d’un instant d’inattention de mon esprit pour me conduire tout droit à ...
    ... Esquirol. Mon bobrun me manque, et aujourd’hui je ne peux même pas le recevoir pendant sa pause : ça va être dur. Je flâne dans la rue d’Alsace-Lorraine, le regard aimanté par les bogoss traversant mon champ de vision : des bogoss trop souvent « encombrés » de leurs copines, en cette balade du dimanche après-midi. Croiser un bogoss dans la rue, émotion intense, bonheur immense, émouvant, bouleversant ; croiser un bogoss, et s’attarder inévitablement sur ses traits masculins, attirants, rassurants parce que masculins ; chercher son regard, puis le fuir : non seulement pour éviter de me faire remarquer, mais parce que, dès le premier contact, ce regard fait vibrer en moi des cordes sensibles. Croiser un bogoss et me laisser impressionner par son allure de mec, allure qui exprime la force, l’assurance ; allure parfois un peu brute, mais nature, sans sophistications, le genre qui m’attire le plus ; croiser un bogoss et me délecter parfois d’un parfum, d’une odeur qui me fait tourner la tête, comme la promesse d’un univers sensuel inconnu ; ou bien capter une voix, une vibration d’homme, une palette de sons qui est comme une caresse pour mon oreille et mon esprit. Croiser un beau garçon, et être touché à chaque fois par un ensemble de caractéristiques mâles suscitant le désir. Un désir violent, fait d’envies aussi intenses que fugaces : l’envie de me laisser envahir par sa puissance mâle, le besoin de lui offrir mon corps pour sa jouissance ; l’envie de le serrer dans mes bras, de lui ...
«1234...13»