1. 54.10 Docteur P’tit Con et Mister Classe


    Datte: 16/06/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... mes réflexions, mes jambes en ont profité pour m’approcher dangereusement d’Esquirol. J’emprunte alors une traverse, j’amorce un détour par les petites rues pour retarder le bonheur ultime, l’instant où l’image de mon bobrun va pénétrer ma rétine. Un peu plus loin, je tombe sur une petite bande de mecs installés à une terrasse de bar. Ils doivent être une petite dizaine, ils ont l’air de petits rugbymen ; hypothèse qui semble se confirmer lorsque je réalise qu’ils sont en train de regarder (et de refaire en même temps, de façon plutôt musclée et bruyante) un match de ballon ovale. Dans le lot, il y a des bruns, des châtains, un blond très clair ; il y a des t-shirts ajustés, d’autres plus amples, des cols ronds, d’autres échancrés ; il y a des shorts, des survêts ; il y a des beaux mecs, des moins beaux, des charmants, des quelconque ; mais comme toujours, dans le bilan riche est complexe de la bogossitude globale d’une bande de mâles, l’ensemble vaut davantage que la somme des simples éléments ; certains spécimen ont, certes, tiré sévèrement de leur côté la couverture de la sexytude : l’ensemble de la meute profite de cette proximité masculine, de cette complicité, de cette passion commune, de cette bonne ambiance, de cette camaraderie, de ce mélange de différentes essences de testostérone. Je les regarde en me demandant si, sur les dix, il y en a au moins deux qui ont déjà partagé plus qu’un match de rugby et une bière. Pourtant, ce qui saute petit à petit aux yeux en les ...
    ... regardant, au-delà du côté bruyant de leurs échanges, ce que je ressens, au plus profond de moi, c’est surtout une profonde sensation de calme, de sérénité, de bien-être. Ce que je ressens, c’est l’envie d’être avec eux. Lorsque l’esprit masculin se révèle en meute, c’est le plus beau des spectacles. Et là, soudainement, je suis frappé par une idée qui s’affiche dans ma tête avec la clarté et la violence d’une révélation. Soudainement, la nudité de mon bobrun s’affiche dans mon esprit ; je ferme les yeux, je revois le lignes sobres et fermes dessinant le V de son torse, ses épaules, son cou ; je revois les lignes arrondies dessinant ses biceps, ses bras, le rebond de ses fesses. Oui, c’est comme une petite révélation qui vient de s’afficher dans ma tête, une révélation au sujet de l’absolue beauté du corps masculin. Le corps masculin, anatomie qui me parle, qui m’attire, qui m’est familière, agréable à regarder, à toucher ; le corps masculin, ce bonheur plastique composé de reliefs, de creux, de rebonds, de proportions, d’harmonie des formes ; le corps masculin, délicieux mélange de puissance et de douceur : de lignes fermes, droites, nettes, comme tracées à l’équerre, inspirant la solidité, la mâlitude, l’érotisme, la puissance sexuelle ; mais aussi de lignes, plus douces, courbes, arrondies, comme un rappel de sensualité, comme l’annonce de la douceur de sa peau, de la douceur de l’esprit tapie sous la carapace de mâle. Tout pris dans mes réflexions, je ne me suis même pas ...
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