54.10 Docteur P’tit Con et Mister Classe
Datte: 16/06/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
... rendu compte que j’ai repris à marcher ; et que mon pilote automatique m’a amené direct devant la brasserie. J’ai atterri de l’autre côté de la route et très vite, je réalise que je n’ai plus le temps de me préparer, je ne peux plus rien faire pour l’éviter : un choc visuel inouï, inattendu, insupportable, m’attend. J’ai beau être préparé à la bogossitude de mon bobrun, elle semble se renouveler, devenir chaque jour plus aveuglante : et comme s’il ne suffisait pas sa prestance naturelle pour en mettre plein la vue, il faut que ses tenues choisies de bogoss soient mises à contribution. Oui, ce dimanche le temps s’est bien rafraichi ; ce qui autorise à abandonner provisoirement le t-shirt pour des tenues un peu plus habillées. Mais là, dans ce CAS précis, ce n’est pas juste habillé : sa tenue est une claque puissante à me faire tomber à la renverse. Je suis figé, comme assommé par l’image qui vient de traverser, bruler, violer ma rétine. Pendant un instant, je me dis que mon cœur va s’arrêter. Car mon regard est attiré, aimanté, happé, aveuglé, cramé par la vision de son torse, de ses épaules, de ses biceps, de son cou gainés, mis en valeur, sublimés dans une putain de chemise blanche tellement bien coupée qu’on la croirait taillée sur mesure ; elle tombe sur ses épaules, elle épouse sa plastique avec une précision redoutable. Le col rigide, cassant juste à la bonne hauteur, ni trop plié, ni pas assez, est rassemblé par une cravate noire au nœud assez lâche, tombant juste en ...
... dessous du dernier bouton ouvert : c’est une cravate plutôt longue, pas trop large sans être trop fine ; une cravate dont la pointe arrive jusqu’à sa belle et épaisse ceinture de mec en cuir noir, indiquant ni plus ni moins la direction de sa braguette, l’emplacement de sa virilité ; comme une invitation vers l’insupportable tentation, tentation cachée dans ce sublime pantalon noir, moulant son cul divin. Ses avant-bras sont dégagés, les manches retroussées juste au-dessus des coudes ; une jolie montre de mec habille son poignet. Ses baskets noires à l’épaisse semelle blanche semblent comme léviter au-dessus du sol pendant qu’il voltige entre les tables. Dans sa tenue habillée, le bogoss dégage une classe qui me déstabilise, me désarçonne ; il révèle une nouvelle et inattendue facette de sa pure et insaisissable bogossitude, une facette qui contraste tellement avec le petit con « t-shirt /casquette à l’envers » dans lequel j’ai l’habitude de le voir s’illustrer. C’est un contraste qui me rend dingue et qui enflamme mon désir. Le bogoss vient de servir des boissons à une table, il vole à une deuxième pour un encaissement ; il disparait ensuite à l’intérieur de la brasserie. Il réapparait quelques instants plus tard. Il s’arrête sur le seuil, les coudes pliés, les mains sur les flancs, le regard en mode radar, parcourant minutieusement l’espace de la terrasse. Puis, voyant que personne ne semble réclamer son intervention, il déplie les bras, il appuie son épaule contre le montant ...